Roman Polanski : un ministre de Macron s’en mêle, des avocates ripostent

La polémique suscitée par la distinction du meilleur réalisateur décernée à Roman Polanski continue d’occuper l’actualité. En effet, alors que le ministre français de la Culture Frank Riester a fait connaître son point de vue sur la situation à travers une tribune publiée dans le quotidien francilien, des avocates pénalistes appellent de leurs côté au respect des principes de«prescription et respect de la présomption d’innocence».

A la faveur d’une autre tribune que les 116 avocates ont publiée dans « Le Monde », elles ont fait remarquer que Roman Polanski n’est pas coupable. Elles ont rappelé que le réalisateur «  a fait l’objet de plusieurs accusations publiques, parmi lesquelles une seule plainte judiciaire qui n’a donné lieu à aucune poursuite ». Pour elles, la prescription et le respect de la présomption d’innocence ne peuvent être considérés comme « des instruments d’impunité ».

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« Sentiment d’indignation »

 « En réalité, ils constituent les seuls remparts efficaces contre un arbitraire dont chacun peut, en ces temps délétères, être à tout moment la victime», ont-elles poursuivi. Le ministre français de la Culture a quant à lui fait remarquer dans les colonnes du « Parisien » que le prix décerné constitue un facteur de division qui dépasse le secteur du cinéma.

«Qui pouvait sérieusement penser [que ce trophée] n’aurait aux yeux du public qu’une signification artistique? Qu’il ne serait pas perçu, par une grande partie de la population, en France et au-delà, sinon comme une insulte, du moins comme l’expression d’une indifférence à la souffrance de toutes ces femmes victimes de violences sexistes et sexuelles», s’est notamment interrogé dans les colonnes du « Parisien » le ministre français de la Culture Frank Riester. Il fait remarquer que la distinction honorifique  «a accentué le sentiment d’indignation éprouvé par beaucoup».

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