Ce mercredi 11 mars à minuit la commission électorale nationale autonome fermera ses portes. Plus aucun dépôt de dossier de candidature pour les communales ne sera donc possible. Les partis politiques le savent très bien et pourtant, jusqu’à la mi-journée, aucun d’eux n’a encore pris le chemin de la Céna.
Le juriste et analyste politique Steve Kpoton dit comprendre cette attitude. Cela est lié de son point de vue au contexte politique national. « Déjà, avant les nouvelles réformes politiques et électorales, c’est déjà difficile pour les partis qui n’étaient pas obligés de déposer les candidatures dans l’ensemble des circonscriptions électorales. C’est à dire les arrondissements du pays. Maintenant il y a une nouvelle disposition électorale qui exige de déposer des dossiers dans les 546 arrondissements du pays. Ça fait 3630 dossiers… On peut comprendre les partis politiques sans les justifier » explique l’invité de l’émission Actu Matin de ce mercredi sur Canal 3.
Ils commencent par croire que le jeu politique est verrouillé déjà
Le consultant en gouvernance démocratique pense aussi qu’il y a un désintérêt politique dans le pays depuis les dernières élections législatives. « Les élections législatives, les conditions dans lesquelles elles se sont déroulées laissent planer sur le pays un désintérêt politique » soutient Steve Kpoton . Il justifie son opinion par les difficultés que rencontrent certains partis politiques pour constituer leur liste.
Comment se fait-il qu’on réduise le nombre de partis politiques et que des partis aient encore des problèmes pour avoir leurs listes ? s’interroge l’invité de Canal 3. En somme, il y a un désintérêt politique et des idées commencent par germer dans la tête des béninois constate-t-il. En effet, selon lui, les citoyens commencent par croire que « le jeu politique est verrouillé déjà. C’est-à-dire il y a un grand manitou en haut qui distribue les points ». C’est une idée très grave pour la démocratie, met-il en garde .
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