Un ex-président congolais meurt du Covid-19

Le premier cas de coronavirus au Congo-Brazzaville, se serait déclaré au cours de la deuxième semaine du mois de Mars comme au Rwanda, en Guinée équatoriale, en République centrafricaine et aux Seychelles. En Afrique, ce serait selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé, 3 497 cas confirmés avec 19 cas Congo-Brazzaville. Ce lundi, le pays annonçait le décès en France de l’un de ses anciens Chef d’état, Jacques Joachim Yhombi Opango.

Un homme âgé et malade

Le président selon les déclarations de son fils Jean-Jacques Yhombi Opango à une agence de presse internationale, l’ancien chef d’Etat déjà très âgé avait également une santé défectueuse et faisait en outre de fréquents va et vient entre son pays le Congo Brazzaville et la France. Il serait décédé dans l’Hôpital américain de Paris, situé dans la proche banlieue de la capitale française. L’ancien homme d’état vu son âge, 81 ans, sa mauvaise santé et son exposition à la pandémie en Hexagone était un sujet à risques. Et même si le Congo-Brazzaville n’avait encore, de sa vingtaine de cas confirmés, déclaré aucun décès dus au nouveau coronavirus ; en France par contre, le covid-19 avait fait 44 450 personnes contaminés et 3024 personnes décédées.

Un politique aux premières heures de l’Etat Congolais

Né en 1939 dans la région nord de la Cuvette du pays, Yhombi-Opango était un officier de l’armée qui après l’assassinat du président Marien Ngouabi, prenait le pouvoir. Président du Congo-Brazzaville de 1977 en 1979, il est renversé par l’actuel leader du pays, Denis Sassou Nguesso. Accusé quelques années plus tard d’avoir ourdi et participé à un complot contre le président Sassou Nguesso, Yhombi-Opango est emprisonné de 1987 à 1990, mais libéré quelques mois avant une conférence nationale de 1991. Désormais libre et la nouvelle politique multipartite dans le pays aidant, Il fonde le parti Rassemblement pour la démocratie et le développement allié du président élu Pascal Lissouba et Yhombi-Opango devenait son premier ministre entre 1994 et 1996. Lorsque la guerre civile éclatait au Congo en 1997, l‘ancien président et l’ancien premier ministre s’exilait en France pour n’en revenir que 10 années plus tard en 2007.