Par décision en date du 03 Avril 2020, le Directeur Général de la Police Républicaine, le Contrôleur Général de Police, Soumaila Yaya informe de la mise sur pieds d’une force spéciale dénommée « Groupement Tactique d’Intervention ». Le GTI est une structure de commandement en opérations directement rattachée au Directeur Général de la Police Républicaine. Le GTI a pour rôle de gérer, en n’importe quel point du territoire national, notamment en milieu urbain, rural ou suburbain, les situations graves de trouble à l’ordre public nécessitant une expertise particulière en raison de sa sensibilité.
Le Groupement Tactique d’Intervention participe aussi au combat de localité, précise l’article 2 de la décision. En effet, le Groupement Tactique d’Intervention sera doté de moyens spécifiques dont les véhicules blindés qui seront utilisés dans les situations de crises notamment maintien de l’ordre, rétablissement de l’ordre jusqu’aux situations les plus dégradées à savoir les violences urbaines, les situations insurrectionnelles et les missions de défense.
Le commandant du Groupement présente l’idée de manœuvre à l’autorité civile et veille à préciser les capacités techniques et tactiques de sa formation tout en conduisant la manœuvre. Il est à noter que les effectifs nécessaires à l’armement et son articulation sont précisés par une note circulaire du Directeur Général de la Police Républicaine. Le commandant du GTI et son adjoint sont respectivement nommés par le Directeur Général de la Police Républicaine parmi les officiers supérieurs de Police et les officiers ayant au moins le grade de Capitaine de Police, peut-on lire dans la décision.
Le GTI, pour une double mission…
La création de la force spéciale intervient dans un contexte où la Police Républicaine est fortement critiquée en raison des tueries souvent déplorées lors de ses interventions. Incontestablement, la création de cette force, au vu de ses prérogatives a un double objectif, d’abord de réprimer les troubles a l’ordre public et de rendre plus professionnelle la Police Républicaine. Le second objectif est qu’elle a été conçue pour répondre aux critiques des organisations des droits de l’Homme qui trouvent que les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles là où elles auraient pu faire usage de simples gaz lacrymogènes ou de canons à eau.
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