Après que le Bénin ait retiré la déclaration d’acceptation de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) pour recevoir les requêtes individuelles et des organisations non gouvernementales, l’ancien ministre Valentin Djênontin critique Talon. L’ancien ministre de la Justice de Boni Yayi, Valentin Djênontin dans une adresse hier mardi 28 avril 2020 a rappelé que «le président Patrice TALON a promis en début de son mandat de révéler le Bénin pour être porté en triomphe ! ».
Mais, il est à constater qu’« aidé par ses hommes de mains (…), il nous conduit inexorablement vers la révélation du Bénin de la honte ». Pour l’ancien député, après avoir soumis toutes les institutions de la République, détruit les partis politiques d’opposition, «nommé les députés à l’Assemblée Nationale après tuerie à balles réelles des citoyens pour favoriser le vote libre de lois drones déconnectées de tous principes de droit universellement admis », Talon veut que les juridictions régionales s’assujettissent à lui comme «les juridictions domestiques qu’il instrumentalise à volonté pour détruire ses opposants et faire taire toute voix discordante à sa gouvernance ».
Savoir raison garder
Valentin Djênontin relève que le Bénin ne peut vivre en autarcie et que cette décision de retirer aux béninois la faculté de porter plainte contre l’Etat à la CADHP «est un coup d’épée dans la mer ». Il pense que par cette décision du gouvernement béninois, «le président Patrice Talon, inconsciemment confirme que le Bénin est un Etat voyou ». Selon lui, le Bénin «n’est plus un Etat de droit, un Etat démocratique ».
L’ancien Secrétaire exécutif national du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) aujourd’hui en exil fait remarquer que Patrice Talon «n’est pas propriétaire du Bénin pour décider unilatéralement de son retrait des institutions régionales ou internationales qui contestent ses dérives et abus ». Pour lui, le chef de l’Etat pousse le bouchon trop loin. C’est pourquoi, il lui conseille « vivement de prendre conscience de ses limites en tant qu’humain ».
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