Après avoir fait escale le 4 mars dernier au Vietnam dans le port de Danang au moment où la pandémie du coronavirus battait déjà son plein dans l’Asie, le porte-avion américain Théodore Roosvelt, a été interdit d’évacuation ce 31 mars par le département de la défense des USA. Ayant fait le constat d’un nombre important de cas de contamination au coronavirus des membres de l’équipage, le commandant du porte-avion à travers une lettre a demandé au Pentagone l’évacuation du porte-avion ; une mesure qui a été catégoriquement refusée.
Interrogé par CBS sur le refus de l’évacuation du vaisseau qui est actuellement au quai à Guan, le ministre américain de la Défense Mark Esper a affirmé : « Je ne pense pas que nous en soyons arrivés à ce stade. » Dans la lettre que le capitaine Brett Crozier de l’USS Théodore Roosvelt avait adressé au Pentagone, il avait admis que « retirer la majorité de l’équipage d’un porte-avions nucléaire américain en cours de déploiement et l’isoler pendant deux semaines peut paraître une mesure extraordinaire, » avant d’ajouter cependant que « c’est un risque nécessaire. »
»Il n’y a aucune raison que des marins meurent »
Le ministre de la Défense quant à lui, n’est pas de cet avis. Il a affirmé que le porte-avion dispose de beaucoup de matériels et d’assistance avant d’ajouter : « Nous envoyons des renforts en personnel médical et je suis heureux d’annoncer qu’aucun d’entre eux n’est gravement malade »
Selon la lettre du capitaine du vaisseau publiée par les médias locaux, il a expliqué qu’après qu’ils eurent constaté l’infection de trois marins à bord du navire au cours de la semaine écoulée et la mise au quai du navire, le virus à continuer son manœuvre et près d’une centaine d’autres matelots sont testés positifs. Parlant de « l’espace limité inhérent » à un porte-avion de guerre, Brett Crozier a martelé que la contamination au virus se poursuit et s’accélère. « Nous ne sommes pas en guerre. Il n’y a aucune raison que des marins meurent », a-t-il ajouté.
Une doléance qui n’a pas ému le chef du Pentagone, qui pense qu’il faudra s’attendre à tout moment à de potentiels conflits, même en période de crise sanitaire. « Je vais m’appuyer sur le commandement de la Navy qui va […] s’assurer qu’il fournit au commandant et à l’équipage tout le soutien dont ils ont besoin pour assurer le rétablissement des marins et faire repartir le navire, » a-t-il affirmé sans laisser entrevoir aucune possibilité d’évacuation.
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