Coronavirus : on connaît désormais le principal facteur de complication

Après une étude effectuée par plusieurs chercheurs dont le Dr Yun Feng, spécialiste de réanimation et soins intensifs respiratoires de l’université Jia Tong de Shanghaï, et certains de ces  collègues de trois hôpitaux de Wuhan, Shanghaï et Anhui, ils sont parvenus à la conclusion selon laquelle la défaillance de plusieurs organes digestifs ainsi que la défaillance du système immunitaire sont des traits caractéristiques des patients sévèrement atteints par le Covid-19. Le résultat des analyses effectuées sur 476 patients hospitalisés dont 58 gravement atteints et 61 dans un état critique, a été publié ce vendredi 10 avril.

Après le facteur de l’âge très avancé et la prépondérance du sexe masculin, ce qui pourrait amener un patient à avoir besoin de la ventilation assistée, n’est pas facilement prédictible. Ces chercheurs ont notifié dans leurs analyses que d’autres pathologies comme l’hypertension ou autres maladies cardiovasculaires et le diabète sont récurrents chez les patients gravement atteints du coronavirus.  « Plus on est obèse et plus le risque de devoir être intubé-ventilé s’accroît. L’obésité apparaît comme le paramètre clé pour ces malades gravement atteints » a affirmé lePr François Pattou.

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Une surreprésentation de patients obèses dans les hôpitaux

Selon une autre étude faite en France et dont les résultats ont été publiés dans la revue Obesity ce vendredi, l’obésité serait largement le principal paramètre des complications constatés chez certains patients. Dans un registre européen de réanimation qui a porté sur plus de 2000 malades, les traitants se sont rendus compte de ce qu’il y a une surreprésentation de patients en surpoids ou obèses. A ce propos, déjà dès le début de la pandémie, le Haut Conseil de la santé publique française avait inscrit l’obésité sévère sur la liste des malades qui devraient cesser immédiatement le travail, en raison de leur fragilité constatée lors de l’épidémie saisonnière de grippe.   

Lorsque les premiers patients hospitalisés en fin du mois de février dans les services de réanimation du CHU de Lille, deux médecins spécialisés en réanimation Arthur Simonnet et Erika Parmentier avaient fait un constat inhabituel chez plusieurs malades obèses et couchés sur le ventre.  « C’est une position qui permet d’expandre la partie postérieure des poumons qui a tendance à se condenser chez les patients obèses en cas d’atteinte pulmonaire », a expliqué le Pr Mercè Jourdain, membre d’une équipe de recherche sur le diabète.

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