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Covid-19 en Tunisie : des personnes soupçonnées de terrorisme

La Tunisie enregistrait son premier cas le 02 mars dernier. Depuis, le pays compte 822 cas de nouveau coronavirus confirmés avec 37 décès. Une situation qui avait obligé le gouvernement à prendre des mesures de confinement. Des mesures vigoureuses mais pas radicales puisque le confinement total n’avait pas été décrété. Pourtant, les forces de police mises à contribution pour faire respecter le confinement, assurer la sécurité et empêcher les actes de vandalisme, étaient souvent prises à partie par des individus mal intentionnés usant d’un nouveau type d’agression.

Des attentats au « Covid-19 »…

Ce jeudi, le porte-parole de la Garde nationale Houssemeddine Jebabli annonçait que l’Unité nationale d’enquête sur les crimes terroristes avait déjoué un complot d’attaque terroriste. L’attaque devait consister à contaminer au Covid-19, les forces de sécurité de la ville dans l’objectif avoué de les rendre inopérantes. Les auteurs présumés du complot, au nombre de deux, seraient des «éléments takfiris» du gouvernorat de Kebili, récemment libérés de prison après y avoir été incarcérés dans une affaire liée au terrorisme. Les individus rapidement neutralisés, avaient tenté de cracher, de tousser et d’éternuer dans les locaux de l’unité de sécurité de la région et sur les officiers qui y travaillaient.

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Les ‘’Takfiris’’ étaient des musulmans fondamentalistes. Pour eux l’Islam, ne pouvait souffrir d’aucune interprétation et aucune adaptation. Ils rejettent toute réforme ou modification de leur interprétation de la religion telle qu’elle a été révélée au temps du prophète. Du coup, tous ceux qui modéraient leur pratique de l’Islam, ou qui pratiquaient une autre religion que l’islam, étaient considérés par les ‘’takfiris’’ comme des apostats. Pour des observateurs, les ‘’takfiris’’ représenteraient une ramification violente du mouvement salafiste, pour qui les actes de violences pouvaient être « des moyens légitimes d’atteindre des objectifs religieux ou politiques ».

Un confinement difficile

Le verrouillage du pays avait forcé la fermeture de restaurants, d’hôtels et de bureaux, une interdiction des vols internationaux et la fermeture des frontières terrestres. Une situation qui avait mis presque à l’arrêt une économie déjà en difficulté depuis les printemps arabes de 2010. Selon une estimation du Fonds Monétaire International, au 10 avril dernier, la Tunisie devrait s’attendre à ce que son économie se contracte de 4,3% en 2020. Ce qui serait la contraction la plus profonde depuis son accession à l’indépendance en 1956. Du coup pour un pays doté d’un système de santé fragile, la gestion de la pandémie se révélait un challenge important.

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