Lionel Zinsou est béat d’admiration devant le Plan des autorités gabonaises pour amortir les effets de la crise liée au Covid-19. Dans une interview accordée au média gabonais La Libreville, il a fait savoir que ce plan était l’un « des plus rapides et des plus puissants avec celui du Rwanda, du Maroc, du Togo ou de la Côte d’Ivoire ». « Il est à la fois extraordinaire, au sens premier du terme et réaliste quoi que certains en disent» , assure l’économiste manifestement sous le charme.
Il s’étonnera ensuite du fait que le monde soit dubitatif sur ce que les gouvernements africains accomplissent alors que personne n’est surpris quand les gouvernements des pays de l’OCDE annoncent des efforts initiaux qui vont de 3% à 10% du PIB. Le plan gabonais de soutien massif aux populations et aux entreprises représente par exemple 5% du PIB du pays soit 250 milliards de FCFA.
« Partout, on devra, de mois en mois augmenter les moyens »
Si Lionel Zinsou voit d’un bon œil les efforts du Gabon, il avertit tout de même que le pays et le reste de planète sont au début d’une guerre de plusieurs années. Partout, on devra, de mois en mois augmenter les moyens, fait-il savoir. L’ancien Premier ministre béninois a par ailleurs opiné sur la baisse de la note souveraine du Gabon par l’agence de notation Fitch il y a quelques jours. Pour le franco-béninois, c’est du deux poids deux mesures. « Les agences de notation ne veulent pas voir le caractère universel de notre situation » regrette-t-il.
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