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Edem Kodjo: mort d’un panafricaniste de la première heure

Triste nouvelle pour l’Afrique toute entière et particulièrement pour le Togo. Edem Kodjo l’ancien secrétaire général de l’OUA (organisation de l’Unité africaine) l’ancêtre de l’U.A. (Union Africaine) et ancien premier ministre togolais de feu Gnansingbe Eyadema a rendu l’âme ce jour à l’hôpital Américain de Neuilly Paris à l’âge de 81 ans. Le décès a eu lieu dans la matinée de ce samedi 11 avril 2020, à l’hôpital américain de Neuilly, à Paris, où il avait été admis depuis neuf mois, après un accident vasculaire cérébral. L’information a été confirmée par son épouse à un média africain. L’homme politique avait annoncé en 2009, se retirer de la scène politique togolaise. Cependant, quelques années plus tard en janvier 2016, il était devenu facilitateur du dialogue politique en République Démocratique du Congo. Une mission confiée par la présidente de la Commission de l’Union Africaine de l’époque, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.

Né Edouard Kodjo nom quil a porté jusque 1978 date à laquelle l’ex-dictateur togolais a décidé de l’africanisation des noms, l’ancien secrétaire général de l’OUA était un panafricaniste convaincu de la lignée des grands leaders panafricaniste comme Kwame Nkrumah, Sékou Touré, le Tanzanien Julius Nyerere avec une vision très idyllique de l’Afrique. Auteur de « Et demain l’Afrique  » ou il a célébré dans un style très lyrique la grandeur de l’Afrique. Kodjo n’en demeure pas moins un personnage controversé en Afrique et dans son pays natal le Togo.

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C’est en effet sous son mandat très agité que la République arabe saharahouie (Rasd) a été reconnue et admise comme État membre de organisation.
Au Togo en plus d’avoir été le premier secrétaire général de l’ex parti unique Rpt il a été pendant toute la période dite du Renouveau démocratique toujours assis entre deux chaises. Ni totalement de la mouvance ni partisan de l’opposition il a toujours fait bande à part. Pas étonnant qu’au plus fort de la tension politique entre les deux camps l’ex-dictateur l’ait préféré comme premier ministre en lieu et place de Me Yaovi Agboyibor pourtant mieux placé . Ces dernières années il vivait plutôt hors de l’arène politique et s’est même essayé dans la littérature avec son roman «  Au commencement était le glaive  » edition de la table ronde (2004).

Il avait fait face à la crise du Sahara

Edem Kodjo avait qualifié cette tâche de difficile, une mission « impossible » selon lui. Après une dizaine de facilitation à remous, il avait fini par démissionner. Notons que le défunt avait occupé le poste de Secrétaire général de l’organisation de l’union africaine (OUA) entre 1978 et 1983. Au cours de ce mandat, il avait fait face à la crise du Sahara occidental, et fut à l’initiative du Plan de Lagos. Aussi avait-il été gouverneur du fonds monétaire international (FMI) de 1967 à 1973. Dans son pays, il fut deux fois Premier ministre, d’abord sous le mandat de l’ancien président Gnassingbé Eyadéma, d’avril 1994 à août 1996.

3 réponses

  1. Avatar de Croque-mort
    Croque-mort

    « Le fortuné ne trouvera dans sa fortune aucune protection efficace contre la mort »
    Avec tous ses titres ronflant, c’est dans un hôpital (Américain) en France qu’il meurt….
    Voilà l’un des enfants bât. ard de l’Afrique.

    1. Avatar de connardvirus
      connardvirus

      Ou.ou.ou.oufff!
      Croque-mort c’est très dur et très injuste comme jugement. Pitié!
      Non! Edem Kodjo n’est pas un bâtard. Comme tout le monde à ce niveau-là, il a fait ce qu’il a pu.
      RIP

  2. Avatar de Gombo
    Gombo

    On ne fait pas de commentaires sur les morts mais comparer Edem Kodjo a Nkrrmah parait ose… et difficile a accepter…
    Il est vrai que tout est bon en Afrique quand certains se disent petit Mandela…

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