Embargo sur les armes : Téhéran riposte après l’appel de Washington

L’Iran a appelé les Etats-Unis à arrêter de rêver, suite à la parution d’informations indiquant un plan américain, qui vise à empêcher la levée de l’embargo international des armes à la République islamique. « Il y a deux ans, [M. Pompeo] et son patron ont déclaré +cesser la participation des Etats-Unis+ [à l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015] en rêvant que leur +pression maximale+ mettrait l’Iran à genoux » a laissé voir sur Twitter, ce lundi 27 avril 2020, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Avant d’écrire « Cesser de rêver », il a indiqué qu’au regard de cette « politique infâme », Mike Pompeo souhaite maintenant être partie à l’accord sur le nucléaire iranien.

Une pression sur le conseil de sécurité des Nations Unies

A en croire un média américain, Mike Pompeo est en train de mettre au point un argumentaire juridique « selon lequel les Etats-Unis restent un Etat partie à l’accord sur le nucléaire iranien dénoncé par le président [Donald] Trump ». Pour la source, il s’agit d’une stratégie délicate visant à exercer une pression sur le Conseil de sécurité des Nations Unies, afin qu’il augmente la durée d’un embargo sur les armes à l’Iran, à moins de voir les sanctions internationales réimposées. Rappelons que l’accord sur le nucléaire iranien avait été signé à Vienne en Autriche, en 2015 par huit parties à savoir : le Royaume Uni, la Chine, l’Union Européenne, la Russie, la France, les Etats-Unis, l’Iran et l’Allemagne.

Le retrait des Etats-Unis en 2018

Cet accord permet à la République islamique d’amoindrir les mesures punitives internationales, qui étranglaient son économie. Cela en contrepartie de garanties visant à démontrer que Téhéran n’a pas l’intention de chercher, et ne voudra jamais se procurer de l’arme atomique. Cependant, en 2018 le président Américain Donald Trump a retiré unilatéralement les Etats-Unis de l’accord, réimposant les sanctions économiques américaines. Après ce retrait, l’Iran a décidé de revenir sur ses engagements pris à Vienne.