Fake news : Bolsonaro pris la main dans le sac

Jair Bolsonaro - Photo: Sergio Lima Agence France-Presse

Le président brésilien Jair Bolsonaro a récemment fait parler de lui pour lui une vidéo traduisant une désinformation. En effet, le chef de l’Etat avait partagé sur Facebook et Twitter, hier mercredi 01er avril 2020, une vidéo qui montrait une fausse pénurie alimentaire sur un marché de gros, prétextant que la situation était due au confinement causé par le coronavirus (covid-19). Sur la vidéo qui a par la suite été effacée, on voit l’auteur filmer un marché au gros de Belo Horizonte, au sud-est du pays, entièrement vide. « Regardez, on appelle ça une pénurie […] Vous critiquiez le discours du président en pensant que l’économie n’était pas si importante et qu’il fallait sauver des vies, regardez. La faim, ça tue aussi » avait-il déclaré.

« Je tiens à m’excuser»

Plusieurs médias ont cependant fait état du contraire, montrant que les étals du marché étaient remplis dans la matinée du mercredi. Les journaux avaient également montré qu’il y avait des camions remplis de denrées qui venaient régulièrement. Au cours de la même journée, le président brésilien est venu présenter ses excuses. « Je tiens à m’excuser, il n’y a pas eu de vérification appropriée de l’événement. Apparemment, dans cet établissement il y avait des travaux de maintenance. Je veux m’excuser publiquement, la vidéo a été rapidement supprimée » a-t-il déclaré dans une interview accordée à une chaîne de télévision brésilienne. Selon lui, c’est une erreur qu’il a commise, tout en faisant savoir qu’il a l’ « humilité de s’en excuser ».

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D’autres messages supprimés par les réseaux sociaux

Notons que ce n’est pas la première fois que Jair Bolsonaro défraie la chronique pour des fausses informations. Twitter, Instagram et Facebook ont supprimé ces derniers jours d’autres publications du président, estimant qu’elles transmettaient une « désinformation ». En outre, le président qui critiquait les mesures de confinement dues au coronavirus, avait changé de ton ce mardi, suite à un premier discours qui avait fait grand bruit la semaine dernière. Il avait reconnu que ce qu’il prenait pour une « petite grippe », était le « plus grand défi » pour l’Etat brésilien.

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