France : une infirmière virée de chez elle par peur du coronavirus


C’est à Montarnaud, juste à côté de Montpellier qu’une infirmière a été invitée à quitter son domicile après que ses propriétaires aient eu peur que celle-ci leur transmette le coronavirus. En effet, la jeune femme vivat au rez-de-chaussée d’une villa occupée par une retraitée. Une information qui ne cesse de créer le buzz.

Elle a pris absolument toutes les précautions nécessaires. Malheureusement, cela n’aura pas suffi. En effet, Mélina, infirmière anesthésiste au CHU de Montpellier a appris de sa propriétaire, qu’elle devait quitter son domicile au plus rapidement possible. Dans cet appartement, vivait donc l’infirmière, mais également sa fille et sa propre mère, qui souffre de problèmes pulmonaires. Souhaitant la confiner chez elle, Mélina espérait l’aider à passer cette période difficile du mieux possible, en ne la laissant pas trop seule.

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Une infirmière, virée de chez elle

Malheureusement, même cette excuse n’aura pas été suffisant afin de convaincre les propriétaires du logement qui, afin de forcer le départ de toute la famille, coupaient l’eau chaude et le chauffage. En outre, ces derniers faisaient énormément de bruit le plus tôt possible. « On s’en fout que vous attrapiez le virus et que vous mourriez avec. Du moment que vous ne mourrez pas chez nous. » auraient également lancé les propriétaires, soucieux de faire partir la famille au plus vite. Face au bad buzz, les propriétaires du logement ont tenté de se défendre, affirmant que le bail était pour deux personnes et non trois. En outre, la troisième personne était une personne à risques, venant directement d’une maison de retraite, lieu dans lequel le virus a fait des ravages avec près de 900 morts depuis le début de la pandémie, selon le premier bilan. 

Une décision qui provoque un tollé

Une situation qui tend à se répéter et qui prouve que les soignants, s’ils sont célébrés un peu partout en France, rencontrent également des difficultés. Du côté de Paris, un système de protection a été mis en place afin d’aider les infirmières, médecins et chirurgiens à se rendre tranquillement dans les hôpitaux. Des images troublantes, qui ont d’ailleurs poussé Julien Denormandie, le ministre du logement, à tacler les citoyens agissant en ce sens, estimant que la crise faisait ressortir chez eux, ce qu’il y avait de plus sombre. Concernant l’infirmière, une enquête est en cours afin de déterminer si ses propriétaires peuvent être poursuivis pénalement.

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