Gingembre : des racines et des pouvoirs (piquants)

Le Zingiber officinale roscoe (de la famille des zingiberaceae), communément appelé gingembre ou Ginger (en anglais), est un tubercule important dans l’alimentation de nombreuses familles africaines. Il se distingue bien du curcuma. En plus d’être l’une des épices ou l’un des condiments les plus utilisés traditionnellement, le gingembre y est une base très appréciée pour l’hydratation sous la forme de sirop ou de boisson régulière connue sous le nom célèbre de « gnamankoudji ou gnamakoudji ou gnamacoudji » en Afrique de l’ouest. Cette appellation est d’origine Dioula (peuple Malinké) qui veut dire « eau pimentée ».

L’attrait pour le gingembre caractérisé par sa couleur jaune n’est pas seulement dû à l’effet piquant différent du piment africain (une autre épice appréciée sur le continent Africain) mais bien à d’autres principes biologiques que se sont appropriés les peuples africains voilà des milliers d’années voire des siècles. Il peut être consommé en poudre, en infusion et en tranches fraiches ou râpées.

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Effet piquant recherché

Sous forme séchée ou fraîche, les composés actifs du Zingiber officinale roscoe sont de multiples principes piquants non volatils. Il s’agit du : gingérol, shogaol, paradol et de la zingerone. Ce sont des composés phytochimiques largement étudiés dans la communauté scientifique et ont des activités antioxydantes, anti-inflammatoires, antiémétiques et gastroprotectrices dans l’organisme humain. Grâce à ces propriétés, le gingembre possède une myriade d’avantages pour le tractus gastro-intestinal et pour d’autres parties du corps humain également.

Un aphrodisiaque piquant


Le goût piquant d’un aliment peut lui conférer un certain effet qui peut friser l’illusion d’un stimulus au tonus corporel mais dans le cas du gingembre, c’est bien réel ! Sa composition en huile essentielle et de dérivés sesquiterpéniques et du gingérol lui confère ses vertus aphrodisiaques qu’on lui reconnaît sur le continent africain. En effet, en exerçant une action stimulante et revitalisante sur l’organisme, le Zingiber officinale roscoe va avoir cette capacité vasodilatatrice qui va monter la température du corps des partenaires, faciliter l’afflux de sang nécessaire pour l’homme donc l’érection et favoriser ainsi le laisser-aller de la femme.

Gingembre dans la médecine traditionnelle

En raison de son arôme et de sa saveur, le Zingiber officinale roscoe était plus apprécié pour ses propriétés médicinales que ses propriétés culinaires mais la santé passant par le mode d’alimentation, les africains l’ont très vite adapté à leur alimentation. Ceci pour bénéficier du maximum des avantages de cette racine aux propriétés puissantes. En effet, le gingembre est utilisé pour son effet sur les maladies cardiaques et certains troubles du rhumatisme. Des scientifiques comme Langner et al. (1998) affirment que le gingembre est utilisé comme purifiant du corps et pour traiter les affections causées par des déséquilibres corporels tels que : la diarrhée, les nausées, le choléra et même les maux de dents. Mais aussi pour les dysfonctionnements pulmonaires comme l’asthme, la grippe et d’autres troubles respiratoires. Effectivement, le gingembre est un agent antispasmodique, un expectorant, un stimulant circulatoire périphérique et peut servir d’astringent.

Produit miracle ?

Comme tout produit naturel, le gingembre a des propriétés gastronomiques comme médicinales. Mais, le cas du Zingiber officinale roscoe, cette turbercule qui pousse dans le sol semble tout soulager ! Savez-vous aussi que les femmes africaines en raffolent par exemple pour les crampes menstruelles ou règles douloureuses ? Savez-vous que le gingembre aide à traiter les angines ? Qu’il peut réduire les pertes de cheveux ?
Par ailleurs de nos jours, un certain nombre d’études précliniques où une variété d’analyse sur des substances cancérigènes sont conduites et montrent que le gingembre avec ses composés possède des effets chimioprévention et antinéoplasiques grâce à un certain nombre de mécanismes impliqués.

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Par contre avec tous ces principes actifs, il est important de noter que le gingembre ou Zingiber officinale roscoe ou ginger (en anglais), s’il est consommé en dose importante, peut générer des interactions avec certains médicaments. Il peut aussi en cas de surdose avoir des effets secondaires. En poudre, il est recommandé d’en prendre 500 à 1000 mg par jour ou en gouttes avant les repas 10 à 20 gouttes par exemple. Surveillez alors votre alimentation comme votre consommation de gingembre en jus et parlez-en à votre médecin traitant.

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