Grèce : une ville mise en quarantaine à cause de migrants infectés

Une ville proche d’un hôtel de la péninsule grecque Péloponnèse a été mise en quarantaine le mardi 21 avril 2020, par les autorités du pays. Selon le ministre adjoint à la protection civile, Nikos Hardalias, 148 des 470 migrants hébergeant dans cet hôtel et deux membres du personnel, ont été testés positifs au coronavirus, mais ne présentent pas de symptômes. La ville de Kranidi située à proximité de cet hôtel a été mise en quarantaine, pour une durée de deux semaines et soumise à un couvre-feu la nuit. Lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision, le maire Yannis Georgopoulos a indiqué que l’hôtel avait déjà été confiné au cours de la semaine dernière.

Des enfants parmi les migrants

Ceux qui habitent l’hôtel, étaient quand même allés dans des banques locales et des magasins. « Tous ceux qui ont été en contact (avec les demandeurs d’asile) seront testés » a déclaré le maire. Le ministre Nikos Hardalias a fait savoir que parmi les demandeurs d’asile, figurent « beaucoup d’enfants ». A en croire le ministère des migrations, la majorité vient d’Afrique sub-saharienne. Au nombre de ces migrants, se trouve une somalienne enceinte âgée de 28 ans, qui avait été la première testée positive au coronavirus.

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100 000 migrants bloqués en Grèce

L’organisation internationale pour les migrations (OIM), en charge de l’hôtel confiné, a fait savoir que « des interprètes, des psychologues, des travailleurs sociaux et des conseillers juridiques sont en contact constant avec les bénéficiaires pour les aider dans cette situation difficile ». Notons que près de 100 000 migrants sont aujourd’hui bloqués dans le pays, à partir du moment où les autres pays ont fermé, en 2016, leurs frontières. La semaine dernière, le gouvernement grec a annoncé vouloir transférer des demandeurs d’asile vulnérables, vers le continent.

Deux camps sur le continent, en région Attique, dénombrent plusieurs cas de covid-19. Un prolongement du confinement jusqu’au 10 mai, imposé à tous les camps en Grèce, a été décidé par le ministère en charge de l’immigration.

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