Immunité du covid-19 : l’OMS calme les ardeurs

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir ce samedi 25 avril 2020, qu’aucune preuve prouvant que les personnes guéries du coronavirus et qui ont développé des anticorps étaient immunisés, n’existe actuellement. Dans une note scientifique, la structure onusienne a averti les Etats contre la délivrance de « certificats d’immunité » aux personnes guéries du coronavirus, puisque leur efficacité ne pouvait pas être garantie. Il se pourrait que cela augmente les risques de propagation de la maladie, car des personnes guéries s’exposeront sans précaution en croyant être protégées du virus. La semaine dernière, le gouvernement chilien avait indiqué qu’il commencerait à attribuer des « passeports de santé » aux personnes guéries.

Les chercheurs intéressés par le niveau d’immunité de la population

Le pays s’est lancé dans une réouverture progressive de son économie, indiquant le 9 avril dernier, la remise prochaine d’une attestation aux près de 5000 chiliens considérés comme guéris du covid-19. Dans d’autres pays, pendant que le déconfinement commence, certains experts ont évoqué la délivrance de ce « passeport immunitaire ». Il permettra alors à ceux qui auraient développé une protection contre le coronavirus de reprendre le travail avant les autres. Dans certains pays, les décideurs politiques et chercheurs sont également intéressés par le niveau d’immunité de la population. Au cours de la semaine dernière, le gouverneur de l’Etat de New-York, Andrew Cuomo avait annoncé le lancement de tests manière « agressive ».

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La durée de l’immunité inconnue

Plusieurs chercheurs estiment en outre, que ce n’est pas tant l’immunité qui demeure une chose non connue, que la durée de l’immunité. Autrement dit, si une personne est protégée après avoir contracté le covid-19, elle le sera pour combien de temps ? Selon Etienne Decroly, directeur de recherche à l’Inserm, « Il y a des gens qui font des hypothèses sur la base de virus comme le MERS-coV où l’on peut voir des anticorps assez durables, pendant 5 à 6 ans, mais dans le cas d’autres virus, l’immunité n’est pas persistante dans le temps ».

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