La décision est tombée en fin de semaine dernière. Komi Koutché, l’ancien patron du Fonds National de la Micro-finance (FNM) est condamné à 20 ans de prison par la Criet. Cette juridiction spéciale l’a reconnu coupable de détournements de fonds publics alors qu’il gérait encore le FNM. L’ex ministre des finances qui n’était pas présent à l’audience du vendredi 03 avril s’est fait quand même représenter par ses avocats.
L’un d’eux, Me Théodore Zinflou a présenté à la Cour une lettre d’excuses de son client. La correspondance faisait savoir que M Koutché est en quarantaine aux Etats-Unis à cause de la Covid 19. Ce qui explique son absence. Mais la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ne va pas considérer cette lettre. Un fait qui fera dire à Me Zinflou que son pays est « un désert de compréhension ». Un de ses collèges dénoncera par la suite le défaut d’objectivité qui a caractérisé selon lui, ce procès. « Dans un procès où il y a un adversaire politique, il n’y a jamais d’objectivité » a-t-il déclaré à RFI.
Comme Ajavon, il prend 20 ans
Un autre conseil du condamné assure que « l’affaire ne se terminera pas comme ca ». Les avocats peuvent en effet faire appel de la décision de juge. La Criet dispose depuis quelques mois d’un second degré de juridiction. C’est suite à la relecture des textes qui l’ont fondé. La condamnation de Komi Koutché s’apparente à celle de l’homme d’affaires et homme politique Sébastien Ajavon.
Le président d’honneur de l’Union sociale libérale (Usl) a aussi écopé de 20 ans de prison mais pour des motifs différents. La Criet l’a reconnu coupable de trafic de drogue. Il est actuellement en exil en France.
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