Libye : l’ONU s’inquiète de l’escalade entre Haftar et al-Sarraj

La crise libyenne n’en finit pas de défrayer la chronique. Depuis la chute de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est le théâtre des affrontements entre les forces du gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par les Nations unies, et les troupes du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen. Ces heurts ont fait des centaines de morts ainsi que plusieurs millions de déplacés. Même si la situation avait semblé s’être calmée, la mission onusienne en Libye a récemment indiqué que les violences en Libye, ont connu une recrudescence.

Des villes perdues par Haftar

Selon un communiqué publié hier mercredi 15 avril 2020, la mission de l’ONU en Libye (Manul), s’est montrée « alarmée par l’escalade permanente des violences (…) l’intensification des combats ces derniers jours, faisant des victimes civiles et pouvant entraîner de nouvelles vagues de déplacements ». Le lundi dernier, les forces du maréchal Khalifa Haftar avaient perdu villes de la côte occidentale. Parmi celles-ci se trouvent Sabratha et Sorman, des localités stratégiques, situées respectivement à 70 km et 60 km à l’ouest de la capitale Libyenne, Tripoli.

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400 prisonniers libérés

Dans les villes reprises par les soldats du GNA, la Manul a par ailleurs fait de sa grande préoccupation concernant des « rapports faisant état d’attaques contre des civils, de profanation de cadavres, représailles, pillages, vols et incendie de propriétés publiques et privées ». Aussi a-t-elle fustigé la libération « sans procédure légale » de près de 400 prisonniers incarcérés dans la prison de Sorman. Le communiqué de la Manul a encore estimé que si ces rapports arrivaient à être vérifiés, ces actions représenteraient « de graves violations des lois internationales en matière de droits de l’Homme et d’humanitaire ».

Notons que les Nations unies ont fustigé les bombardements effectués par les forces favorables au maréchal Khalifa Haftar, puisque certains ont fait des victimes et touché des secteurs civils. Le mardi 14 avril 2020, plusieurs dizaines de roquettes sont tombés sans interruption sur la localité de Tripoli. Les troupes du gouvernement d’union nationale ont accusé les pro-haftar d’attaquer la capitale pour « venger leur défaite » de lundi.

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