Malgré la crise sanitaire actuelle, le Bénin n’envisage pas reporter ses élections communales. Il y a quelques jours, les présidents d’institutions de la République ont décidé de maintenir la date du 17 mai. Une décision que ne goûte par Joël Atayi Guèdègbé. Pour l’expert en bonne gouvernance qui s’exprimait hier jeudi sur les plateaux de l’émission Actu Matin de Canal 3 Bénin, « il est regrettable que quelques présidents d’institutions soient allés s’enfermer pour décider brutalement et unilatéralement que ce serait le 17 ».
J’ai peur que nos présidents d’institutions soient allés un peu trop vite en besogne. Ça aurait pu être une concertation informelle. Il est trop tôt de dire sans ambages que c’est le 17 ou rien parce qu’il est difficile de prévoir ce que sera la pandémie dans deux semaines voire plus, a-t-il martelé. L’acteur de la société civile aurait aussi souhaité que les partis politiques, premiers concernés, soient mis à contribution en amont avant d’en arriver là.
« On s’en va vers un taux faible »
La Commission électorale nationale autonome doit également nous informer de son état de préparation, estime-t-il. C’est important de son point de vue. Cette commission doit pouvoir nous dire si elle peut organiser les élections dans les délais, martèle Joël Atayi Guèdègbé. Si les élections se tenaient réellement le 17 mai, le spécialiste des questions électorales craint un faible taux de participation. « On s’en va vers un taux faible. Ce serait extraordinaire qu’on aille au-delà de 35-40% » prédit-il.
En somme, l’homme n’est pas du tout optimiste sur la suite du processus électoral en ce temps de coronavirus. Actuellement 5 partis politiques sont en lice pour ces élections communales. Il s’agit du Bloc Républicain, de l’Union Progressiste, du Parti du Renouveau Démocratique, de l’Union pour le Démocratique pour un Bénin Nouveau et du parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Toutes ces formations politiques sont obligées de mener une campagne électorale dans les médias.
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