Le secteur aérien figure en haut de la liste des secteurs économiques les plus impactés par la crise sanitaire que nous traversons actuellement. En effet, des milliers d’avions sont actuellement cloués au sol, entraînant des pertes financières astronomiques. De fait, s’il souhaite relancer la machine, le secteur va devoir se réinventer et surtout, se montrer patient.
En Europe, le trafic aérien a chuté de près de 90% en avril 2020, par rapport aux donnés d’avril 2019. Mais le retour à la normale ne se fera pas aussi rapidement que souhaiter. En effet, les conditions sanitaires vont être difficilement évaluables et les passagers ne devraient pas se ruer dans les appareils, la crise économique bloquant les dépenses. Deux scénarii d’Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, tendent d’ailleurs à prouver que la reprise de l’activité ne sera totale, qu’à partir de 2021.
Le secteur aérien doit se serrer les coudes
Le premier cas fait part d’une collaboration de tous les instants entre les nations et les acteurs du secteur. Si tout se passe bien, la baisse du trafic sera pratiquement effacée en février 2021, puisque les vols ne seront réduits que de 15%. En revanche, si rien n’est fait, la réduction du trafic sera de l’ordre des 25% à cette même période. Toutefois, Europol insiste sur le fait que ses deux constats se basent sur les données actuelles et que de nombreuses variables manquent à l’appel, comme les décisions politiques ou les avancées de la recherche sur le covid-19.
Une chute drastique de l’activité
Dans tous les cas, une réponse non-coordonnée aura des conséquences terribles sur le secteur de l’aérien et pourrait coûter très cher aux entreprises. Malheureusement, la situation commence déjà à se tendre, le patron de Ryanair, Michael O’Leary a d’ores et déjà annoncé qu’il envisageait de mener une véritable guerre des prix, lui qui ne se soucie pas, à court terme, de la rentabilité de son entreprise, mais plutôt de relancer la machine et la confiance. Le secteur aérien lui, dans sa globalité, risque toutefois de vivre une année 2020 noire, avec 110 milliards d’euros de perte et une chute des 45% des vols sur l’année, 57% si rien n’est fait durant l’été et à partir de septembre.
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