Sénégal : des entrepreneurs pour la promotion de masques locaux

Le port de masques constitue l’une des attitudes de prévention contre la contamination du coronavirus Covid-19. Au Sénégal, si une partie de la population adopte cette mesure, ce n’est pas le cas pour la plupart des citoyens. Pour les membres du mouvement 1sénégalais 1masque, cette tendance doit être renversée. Ces derniers entendent sensibiliser les populations à une prise de conscience sur le port de masques qu’ils veulent distribuer gratuitement. Le hashtag #16millionsdemasque a été lancé à cet effet parallèlement à d’autres initiatives privées locales.

Un appel lancé aux tailleurs locaux

Avec une partie des avis qui estiment que la fabrication des masques devrait se faire au niveau local, certains entrepreneurs n’ont pas tardé à proposer des modèles de collaboration avec des tailleurs pour leur fabrication. Pour les membres du mouvement 1sénégalais 1masque, il s’agit de fournir aux populations des masques gratuitement. Ces derniers lancent sur leur page Facebook un appel vers les tailleurs pour une collaboration dans la conception : « Vous êtes couturier, dans le secteur textile? Votre activité s’est réduite? Votre atelier est fermé? Rejoignez-nous dans la confection de masque. Nous fournissons la matières première déjà découpée, vous ne ferez que le montage » peut on lire dans un post.

Gratuit ou payant mais toujours local

Dans le même sillage beaucoup d’ateliers de confection se sont lancés dans le mouvement. Des grands noms comme Adama Paris ou Mame fa Guèye ont ainsi eu à partager leur travail dans leurs ateliers. A l’origine, une dame du nom de Marianne Bathily a posté une vidéo fin mars sur facebook. Elle donne les détails sur le masque lavable dont les spécifications sont homologuées par les hôpitaux de Grenoble et mises en ligne gratuitement. Elle rappelle la présence de 300 000 tailleurs dans l’ensemble du territoire sénégalais et l’impact positif du port généralisé du masque. En effet ces masques permettent à toute personne infectée de ne pas contaminer son vis à vis. L’expérience hong kongaise face au covid-19 marque la réussite de ce comportement (4 morts pour un millier de cas).