La fédération des boulangers de la région de Diourbel a observé une grève ce vendredi 29 mai en guise de protestation contre l’agression du jeune Bassirou Seck, boulanger de son état qui aurait été battu par un agent de sécurité de proximité (ASP) pour avoir violé le couvre-feu instauré par les autorités sénégalaises. La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal se sont prononcés sur la question à travers un communiqué.
« Les enquêtes sont confiées aux mêmes commissariats dont les agents sont incriminés »
Dans un communiqué signé maître Assane Dioma Ndiaye, Président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’ Homme et Seydi Gassama, Directeur Exécutif Amnesty International Sénégal, les organisations dénoncent cette violence policière ainsi que toutes celles observées depuis l’instauration du couvre-feu en mars. « Nos organisations déplorent que dans ce cas, et dans de nombreux autres qui ont eu lieu depuis l’instauration de l’Etat d’urgence le 23 mars 2020, la justice ait décidé de confier les enquêtes au même commissariat dont les agents sont mis en cause dans la commission des actes de violence » peut on lire dans le communiqué. Les organisations interpellent les autorités sur la convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels. La Ligue des droits de l’homme et Amesty Sénégal exigent une enquête et des poursuites contre les auteurs présumés de tels actes.
Le jeune Bassirou Seck, gérant d’une boulangerie à Diourbel avait été selon les témoins agressé et battu par un agent de sécurité de proximité en présence d’éléments de la police du commissariat urbain de la localité alors qu’il se trouvait devant sa boulangerie aux heures du couvre-feu . Le jeune boulanger âge de 20 ans a été par la suite placé sous mandat de dépôt par le procureur pour violation du couvre-feu, outrage d’un agent de sécurité en service de ses fonctions et blessures et coup volontaire.
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