L’Algérie dit non à l’endettement auprès des organismes financiers internationaux. C’est du moins ce qu’on peut comprendre des propos d’Abdelmajid Tebboune, le président algérien, lors de sa rencontre avec la presse algérienne. Une rencontre qui a été diffusée dans les médias dans la soirée d’hier vendredi. À en croire le président Abdelmajid Tebbounen, l’Algérie ne veut pas des financements du Fonds Monétaire Internationale (FMI) parce qu’elle ne veut pas porter atteinte à sa « souveraineté nationale ». En avril dernier le président algérien avait renoncé à une proposition d’aide du FMI et de la Banque Mondiale (BM) pour aider le pays à lutter contre le coronavirus.
« Je préfère emprunter auprès des Algériens que d’aller vers le FMI … »
La crise économique engendrée par la crise sanitaire relative à la pandémie du coronavirus n’a pas épargné l’Algérie. Étant un pays dont plus de 90 % des revenus extérieurs dépendent du pétrole, l’Algérie fait face à une récession économique à cause de la chute du pétrole. Mais face aux difficultés économiques que connait le pays, le président est plus que déterminé à ne pas faire recours aux aides du FMI. Face aux médias, il a estimé que son pays n’entend pas contracter des dettes au FMI pour faire face à ses difficultés économiques. C’est donc clair, malgré la chute du pétrole, l’Algérie renonce aux fonds du FMI dans la politique de redressement économique du pays.
Selon lui un pays qui s’endette auprès des organismes financiers internationaux porte atteinte à son indépendance. Le président Tebboune préfère que l’Algérie s’endette auprès de ses propres citoyens. « L’endettement porte atteinte à la souveraineté nationale » a-t-il expliqué aux médias. Il a ajoute : « je préfère emprunter auprès des Algériens que d’aller vers le FMI ou d’autres banques étrangères ».
L’Algérie a assez de moyens
Les chiffres du déficit de l’Algérie sont là, mais le pays ne démord pas. De 162,4 milliards d’euros en 2014, les réserves de change du pays sont passées à près de 57 milliards d’euros fin 2019. Tebboune a indiqué que les fonds du secteur informel pourraient participer à la reconstruction de l’économie du pays. C’est un secteur en effet qui s’affiche dans le système financier du pays avec « entre 6 000 milliards de dinars (42,57 mds EUR) et 10 000 milliards de dinars (près de 71 milliards d’euros) ». Le numéro 1 algérien se dit apte à soutenir et à féliciter les propriétaires du secteur informel qui vont vouloir « contribuer à l’économie nationale ».
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