Angola : le jeu de ping-pong continue entre Isabel dos Santos et le pouvoir

La bataille juridique entre la justice angolaise et la femme la plus africaine la plus riche du continent ne semble pas prête de s’achever. Ce mardi, dans un communiqué, Isabel Dos Santos avait porté contre  le système judiciaire de son pays de graves accusations. Selon la fille de l’ancien président, le passeport utilisé dans la procédure de  gel de ses avoirs serait un faux. Une déclaration qui avait fait aussitôt réagir le parquet de Luanda.

Isabel accuse Luanda de « faux »

João Lourenço arrivé au pouvoir en remplacement d’Eduardo dos Santos, avait tôt fait de mener une lutte sans merci à tous les « pilleurs » de l’économie angolaise, et dès que l’occasion se présentait, de leur faire rendre gorge. Sa purge était évidemment passée par le clan dos Santos, et notamment par son représentant le plus puissant, Isabel, fille aînée de la famille. La femme d’affaire qui avait été aux commandes de structures en charge du mamelon pétrolier nourricier du pays, avait également su faire des placements qui lui avaient permis d’asseoir une fortune personnelle estimée aujourd’hui à près de 2 milliards d’USD. Mais la femme de 47 ans, était accusée de fraudes, de détournements de deniers publics et de blanchiment d’argent, des accusations confortées par les « Luanda Leaks ».

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Des accusations qu’Isabel réfugiée au Royaume Uni, tâchait de réfuter, méthodiquement, médiatiquement, avec l’accréditation d’une agence de communication pour gérer ses déclarations. Ce mardi, en sus des sorties sur les réseaux sociaux,  Isabel, déclarait que le système judiciaire angolais aurait utilisé un faux passeport dans l’affaire qui avait conduit au gel de ses avoirs en Angola puis au Portugal. « Les faits et les images parlent d’eux-mêmes. Aujourd’hui, la vérité éclaire le processus judiciaire frauduleux et l’ordonnance de gel, fondés sur des preuves contrefaites et de faux documents. Il n’y a aucun argument contre les faits. Un «faux passeport» a été utilisé et accepté par la Cour comme étant le mien»  avait publié la femme d’affaire sur Twitter.

« Plaisanteries » selon Luanda

Une accusation si elle était fondée, pouvait de fait jeter une ombre sur la pertinence des accusations de l’Etat d’Angola. Mais, le même mardi, le Parquet de Luanda, réagissant presqu’immédiatement avait taxé de « plaisanterie » l’argument avancée par Mme Dokolo (Isabel dos Santos epse Dokolo), tout en promettant une investigation approfondie sur ces déclarations. En tout état de cause, Luanda avait tenu à signifier à Isabel Dos Santos, que plusieurs autres documents avaient été utilisés pour la procédure de gel des avoirs.

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