Arrestations de proches de Soro : le RHDP joue avec le feu selon Mamadou Traoré

Condamné à 20 ans d’emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel d’Abidjan, l’ex-chef rebelle Guillaume Soro est toujours dans le viseur de l’Etat ivoirien qui continue d’arrêter certains de ses proches, y compris des militaires. Ce sont en effet, ses arrestations qui ont poussé le professeur Mamadou Traoré à inviter le régime du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) à savoir raison garder en ne mêlant pas les militaires à l’affaire.  

« Chers adversaires du Restaurant je recommande que nous engagions notre adversité uniquement que sur le plan politique et même sur le plan judiciaire. Je recommande que nous nous affrontions avec des arguments politiques et juridiques. Mais de grâce, je recommande fortement que nous n’invitions pas indirectement, je dis bien indirectement, les militaires dans notre combat, » a-t-il affirmé.

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Pour le lieutenant de Guillaume Soro, il n’est à l’avantage de personne, le RHDP autant que GPS, que les militaires soient impliqués dans leur conflit interne. « Ce n’est pas une bonne chose pour nous. Aucun de nous n’en sortira gagnant » a-t-il conseillé. A l’en croire, le régime en place est en train de jouer avec le feu, provoquant les militaires sans le savoir en croyant qu’il s’en prend à Guillaume Soro. De tels agissements pour le Professeur, est le signe qu’il y a de problème. « Quand sous un régime on se met à arrêter des militaires, croyant atteindre Guillaume Soro, comme le fait en ce moment le pouvoir, il y problème. Quand sous un régime on a des militaires en désertion, en exil et condamnés à faire la prison, il y a problème, » estime-t-il.   

La gestion faite par Soro de la rébellion

A propos de la récente plainte portée contre Soro à Paris pour le meurtre de certains anciens rebelles dont Ibrahim Coulibaly alias IB, Mamadou Traoré estime que ce n’est pas Soro qui est visé, mais plutôt ceux qui ont été épinglés par des rapports internationaux sur des extorsions commis à l’endroit des civils et des militaires. « Ce qui est plus grave, quand, en voulant s’attaquer à Guillaume Soro, on actionne des gens pour porter plainte contre lui et sur sa gestion de la rébellion, il y a problème. Problème car en réalité ce n’est pas Guillaume Soro qui est visé. Ceux qui sont visés, ce sont ceux qui ont été épinglés par des rapports internationaux sur des exactions commis sur des civils et sur des militaires, »  a indiqué le soroïste.

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