L’hydroxychloroquine est décidément une molécule à part. Ce composé dérive de la Chloroquine n’a pas arrêté de faire parler de lui depuis le déclenchement de la pandémie, suscitant tour à tour de grands espoirs et de grandes déceptions, l’Hydroxychloroquine divise aujourd’hui le monde scientifique. Il y a quelques jours, sortait dans The Lancet, la très cotée revue scientifique, une étude contrindiquant l’hydroxychloroquine pour le traitement de la Covid-19, une annonce à effet de bombe puisque médicament avait déjà été associé à des essais cliniques mondiaux. Mais récemment encore des scientifiques exprimaient de « sérieuses » inquiétudes sur les conclusions de The Lancet.
Du renfort pour Raoult ?
En France le Pr Didier Raoult chantre reconnu de l’Hydroxychloroquine avait déjà, et comme il fallait s’y attendre, vivement attaqué les conclusions de l’étude dans The Lancet. « Fantaisie complètement délirante qui prend des données dont on ne connaît pas la qualité et qui mélange tout ! » avait confié dans un message vidéo l’infectiologue. Pour Didier Raoult la méthodologie utilisée par les scientifiques pour l’étude publié dans The Lancet, laissait à désirer ; et les données empiriques qu’il avait lui obtenu en clinique avec ses tests parlaient d’eux-mêmes.
Une position reprise, par plus de 120 chercheurs et professionnels de la santé du monde entier qui dans une lettre ouverte au rédacteur en chef de The Lancet, auraient exprimé de « sérieuses inquiétudes » au sujet de l’étude sur l’Hydroxychloroquine. A l’origine de cette lettre ouverte, outre les insuffisances remarquées dans la méthodologie par l’équipe en France du Pr Raoult ; des scientifiques australiens avaient remarqué des erreurs dans les déclarations statistiques de l’étude.
Dans The Lancet, l’étude avait fait mention de données de cinq hôpitaux australiens ayant enregistré « 600 patients (…)Covid-19 et 73 décès au 21 avril ». Or selon les statistiques officielles l’Australie n’aurait enregistré 73 décès qu’à la date du 23 avril ; au 21 avril, le nombre de mort était de 67. Interpellé, le directeur de l’étude le Dr Mandeep Mehra, avait déclaré à la presse australienne, avoir contacté Surgisphere, la société qui a fourni les données, pour concilier les divergences avec « la plus grande urgence ».
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