Coronavirus : Benjamin Hounkpatin parle des choix assumés du Bénin

La levée du cordon sécuritaire est effective ce lundi 11 mai 2020 au Bénin de même que la reprise des cours. Malgré la hausse du nombre de cas confirmés au coronavirus, ce retour progressif à la vie normale ne semble pas inquiéter le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin dans un entretien accordé à nos confrères de Frisson radio. Le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin a rappelé que le Bénin a choisi de ne pas faire le confinement et «il n’y a pas beaucoup de pays dans la sous-région et même en Afrique qui ont fait ce choix ». Selon lui, «nous avons assumé notre choix ». Et il pense qu’avec la stratégie mise en place de dépister massivement et de traiter, «nous n’avons rien à craindre ».

Si le vendredi dernier sur la télévision nationale, le ministre a annoncé le pic de la contamination au Bénin pour la fin du mois mai, il rassure que les prévisions ne sont pas alarmantes. Actuellement, selon le ministre, «nous tournons autour de 1% à 1,7% par rapport à tout l’effectif que nous dépistons ». Le dépistage massif a commencé par les agents de santé, quelques forces de sécurité et les enseignants notamment les enseignants du CM2, les enseignants du cours secondaire. Et cela se fait de façon progressive.

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Privilège aux enseignants

A en croire le ministre Hounkpatin, beaucoup de Béninois veulent bien se faire dépister mais, le dépistage à un coût. Il indique que le paquet de dépistage avec le test rapide, la PCA, ce n’est pas à moins de 60 000 FCFA. Donc le gouvernement a privilégié les enseignants. Il a décidé d’offrir ce dépistage aux enseignants avant la reprise des classes. Cela va les conforter avant qu’ils aillent en classe et ça va permettre de rassurer les parents qui envoient les enfants en classe. Pour le ministre, ce dépistage n’est pas une condition sine qua non pour la reprise, c’est plutôt «une volonté du gouvernement d’accompagner et de rassurer ces enseignants ».

Le ministre est revenu sur l’effectif des enseignants concernés. Les enseignants du privé et du public au niveau du CM2 tournent autour de 10 000 à 11 000. Au niveau du cours secondaire, ils tournent autour de 37 000 et au niveau du supérieur environ 2 000. Au total, c’est environ 50 000 enseignants qui sont concernés par ce dépistage. Il a informé que le test n’est pas obligatoire et que celui qui s’y oppose ne risque rien. Et le ministre rassure que le gouvernement s’est assuré de la fiabilité de tous les tests utilisés. Donc, il n’y a aucun doute sur la qualité des tests qui sont utilisés pour faire le diagnostic de la COVID-19 au Bénin.

Déjà six laboratoires fonctionnels

Le ministre Benjamin Hounkpatin a informé sur la situation des laboratoires. «Au départ, nous n’avons qu’un seul laboratoire. Aujourd’hui, nous avons pu décupler cette capacité et du seul laboratoire que nous avions, nous sommes aujourd’hui déjà à six laboratoires fonctionnels », a expliqué le ministre. Il y a le laboratoire des fièvres hémorragiques de Cotonou qui a été le premier dont «nous avons décuplé la capacité avec le laboratoire mobile que nous avions depuis deux ans déjà ».

Il y a le laboratoire du Centre national hospitalier et universitaire (CNHU) qui est rendu fonctionnel de même que celui de Pobè. Celui de Parakou a commencé par fonctionner depuis 48 heures. Le laboratoire d’Allada est en train de réaliser ses premiers tests et celui de Lokossa sera fonctionnel dans les heures à venir. Il a rappelé qu’il est prévu au moins un laboratoire par département. Et donc, il reste les laboratoires de Kandi, de Natitingou, de Djougou, de Savè et d’Abomey.

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Une réponse

  1. Avatar de Gombo
    Gombo

    On est heureux de voir des personnes contaminees quitter les centres de traitement….
    Mais arretons les fanfaronnades de < nickeles.
    Pourquoi Hounkpatin ne soumet son protocole therapeutique miracle aux autres pays ?

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