Déconfinement : l’avertissement d’un infectiologue aux français

L’infectiologue au CHU de Bordeaux et membre du conseil scientifique, le professeur Denis Malvy, a exhorté à la rigueur et à la prudence afin de ne pas donner lieu à une seconde vague de malades du Covid-19, avec la fin du confinement en France. Dans un entretien accordé à France 3 Nouvelle Aquitaine, il a indiqué qu’il va falloir aux français gérer l’incertitude avec modestie et fermeté. Quand il lui a été posée la question de savoir si tout avait vraiment été prévu, concernant l’aspect sanitaire pour le déconfinement, l’infectiologue a répondu « on n’en serait pas là, si on avait tout prévu… ».

Il dit ne pas être un devin

Denis Malvy a estimé que le principal enjeu de ce déconfinement graduel, est de connaître si l’Hexagone est en mesure de se positionner en ordre de marche, pour observer des procédures sanitaires mises sur pied pour s’adapter à la progression du coronavirus. « Avec le déconfinement, le COVID 19 va se mettre en circulation. Il faut absolument le repérer et le maîtriser, c’est primordial pour éviter une seconde vague. Encore plus en Nouvelle Aquitaine, région épargnée par le virus et où il n’y a pas d’immunité de groupe dans la population. » a déclaré l’infectiologue de 62 ans. Quand le journal l’a interrogé sur les conséquences d’une possible seconde vague de malades, Denis Malvy dit ne pas être un devin, comparé à d’autres scientifiques qui selon lui, « s’expriment dans les média et disent tout savoir ».

Publicité

« Ce virus a de multiples visages »

A l’en croire, il faut accepter que le scientifique gère ce qui est incertain, cependant avec de l’expérience. « Ce virus a de multiples visages. Il faudra rester très vigilant jusqu’à la fin de l’année. Et s’il y avait une seconde vague ces prochains mois, elle pourrait déstabiliser l’hôpital et la société. » a-t-il ajouté. Notons que le service des maladies infectieuses et tropicales du Centre hospitalier universitaire s’est occupé du premier malade français atteint du coronavirus. Ce dernier, un girondin qui revenait de la Chine, se rétablira un mois plus tard. Sa guérison est due à un traitement à base de Remdesivir, un antiviral.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité