En visite ce vendredi 15 mai à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, le président français Emmanuel Macron a passé un mauvais quart d’heure en compagnie de deux infirmières qui l’ont pris à partie. Alors que le locataire de l’Elysée était allé en homme de paix, les deux infirmières ne sont pas allées par quatre chemins avant d’exprimer leur déception par rapport à leurs conditions de travail et l’insuffisance d’équipements au sein de l’hôpital en cette période de crise sanitaire.
Au cours des échanges qui ont été vraiment vifs, les deux soignantes sont revenues sur la revalorisation de leurs salaires et l’équipement des hôpitaux qu’ils réclamaient depuis longtemps. Face à l’allure que prenaient les discussions, le président Macron a confié aux soignantes ne pas vouloir « que la bonne énergie retombe et que le désespoir s’installe » ; « mais malheureusement il y est déjà, M. Macron, avant même le Covid, on était déjà désespérées… ça fait des années, M. Macron…, » lui a répliqué une des infirmières.
« Ça fait longtemps qu’on nous l’annonce… »
D’après les infirmières, il y a longtemps que le gouvernement leur fait des promesses et elles ne savent encore pour quand se concrétisera ces promesses auxquelles l’exécutif ne cesse d’ajouter des conditions. « Ça fait longtemps qu’on nous l’annonce… sur chaque promesse, vous nous rajoutez des conditions. On est désespérées. On ne croit plus en vous, » a lancé l’une d’entre elle.
Pour une autre des infirmières qui estime travailler avec des masques qui sont périmés depuis 2001, la France est l’un des pays de l’Europe où elles sont mal rémunérées. « Pour un pays d’Europe, ce n’est pas normal…, » a-t-elle ajouté. En réponse à ces soignantes qui l’accusent de vouloir faire usage de langage politique, Emmanuel Macron a assuré ne pas faire « de langage politique » en rectifiant que ce n’est pas vrai que la France est la honte de l’Europe.
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