Un proverbe ? Une citation ? Un peu des deux! Cette phrase a été prononcée publiquement pour la première fois par l’écrivain Amadou Hampâté Bâ lors d’un discours prononcé à l’ONU en 1960. Il se peut qu’il l’ait lui-même entendu d’autres personnes, rien n’est sûr. Elle met en avant une partie de l’histoire africaine. peut-être la plus récente n’en déplaise à certains.
Dans son histoire récente, l’Afrique était plus axée sur l’oralité que les écrits. Bien que les deux aient toujours coexisté avant JC. Dans l’Egypte antique, les écrits étaient communs, jusqu’à la disparition de la bibliothèque d’Alexandrie. Dans l’empire de Koush, encore appelée la Nubie également. D’autres royaumes en Afrique centrale ont développé leur propre écriture. Et bien évidemment dans des empires et royaumes musulmans, on écrivait également en Arabe (cf, bibliothèque de Tombouctou).
Mais ce à quoi fait référence l’écrivain avec ce proverbe c’est l’importance des aînés utilisés très souvent comme vecteurs de connaissance. Vous noterez deux choses : le parallèle avec une bibliothèque qui a une valeur de connaissance accumulée et le fait qu’il utilise un terme jugé péjoratif en occident : vieillard. En Afrique, les personnes âgées se font appeler vieux, vieille, vieillard sans que cela n’ait un sens négatif. L’âge étant rattaché à la sagesse et au respect.. et non à la déchéance et à la faiblesse comme ailleurs.
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