Le Sénégal, l’un des pays les pays les plus touchés par le coronavirus en Afrique de l’Ouest ne semble pas envisager un confinement total qui risquerait d’avoir un impact économique important selon le rapport du Groupe de Recherche Interdisciplinaire sur le covid-19 rendu public ce 27 avril 2020. Avec un nouveau record des cas de contamination enregistrés et un nombre de personnes infectées atteignant 1024 cas, le préfet de Dakar en collaboration avec les différents acteurs décide d’opérer un ajustement des mesures de prévention concernant les lieux de commerce dans le but de réduire les possibilités de contact parmi les populations.
Le confinement total, trop cher pour le Sénégal
La question sur le confinement suscite des divergences chez les observateurs. Si certains sont pour l’application de cette stratégie, d’autres estiment que le Sénégal dont une grande partie de l’économie repose sur des activités informelles, n’est pas prêt pour une telle restriction. « Le Sénégal dans un scénario de confinement total d’un mois, d’après nos estimations se retrouverait à -9,9% de récession avec un taux d’activité de 33,64%. La perte fiscale serait de 297 milliards, soit 7,4% du budget 2020 » précise le rapport du Groupe de Recherche. La stratégie actuelle consiste entre autres à confiner de manière sélective et partiellement les lieux les plus exposés comme les marchés.
La fermeture sélective des marchés gagne Dakar
A l’issue de sa rencontre avec les acteurs du commerce sur la régulation du fonctionnement des lieux de commerce dans le contexte du Covid-19, le préfet de Dakar, épicentre du coronavirus, a pris des décisions concernant les marchés et lieux de commerce. Ainsi seuls les commerces alimentaires sont autorisés les lundis, mercredis et vendredis. Les commerces non alimentaires ouvriront les jeudis et les mardis. Aucune activité commerciale n’est autorisée pendant les week-ends. Pour rappel les cas communautaires ont durement affecté les commerçants ces derniers jours.
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