Hong Kong : Le coup de massue de l’administration Trump

Suite à la décision de la Chine, autorisée ce jeudi 28 mai 2020 par l’Assemblée nationale populaire d’instaurer un texte sur la sécurité nationale à Hong Kong, l’administration Trump a fait savoir que le territoire semi-autonome n’a plus les mêmes privilèges qu’au cours de la rétrocession à la Chine en 1997. La situation amène légalement les Etats-Unis à revoir le statut de l’ancienne colonie britannique. « J’ai certifié au Congrès que Hongkong ne méritait plus le même traitement » que les USA lui accordaient jusqu’à présent, a fait comprendre le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Hong Kong a reçu la décision américaine vers 00h, après une autre journée de tensions entre forces de l’ordre et protestataires.

Une loi adoptée par environ 3000 députés

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a justifié sa décision en indiquant qu’ « au vu de la réalité sur le terrain, personne ne peut décemment prétendre aujourd’hui que Hongkong conserve un haut degré d’autonomie par rapport à la Chine ». Notons que depuis 1992, Hong Kong bénéficie d’un traitement spécial qui diffère du reste de la Chine. Cela, se constate dans ses accords technologiques et fiscaux avec les Etats-Unis, sa politique de visas et ses échanges commerciaux. La loi chinoise a été adoptée par environ 3000 députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP). Un seul député a voté contre, et six parlementaires se sont abstenus.

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« C’est la fin de Hong Kong »

L’adoption de la loi a été saluée par un tonnerre d’applaudissements au palais du peuple à Beijing, en présence du chef de l’Etat chinois Xi Jinping. Les opposants démocrates ont affirmé que la nouvelle disposition entraîne une importante régression des libertés dans la métropole. « C’est la fin de Hong Kong » a confié Claudia Mo, une députée pro démocratie à un média français. «Cette décision ne portera pas atteinte aux droits et libertés dont jouissent les Hongkongais. Au contraire, elle aidera Hong Kong, sur le long terme, à se défaire de la violence et du chaos» a en revanche déclaré Martin Liao, du camp pro Beijing.

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