Le prix des billets d’avion pourrait-il grimper ? C’est du moins ce qu’a affirmé le président de l’Association internationale du transport aérien et ancien PDG d’Air France, Alexandre de Juniac. Lors d’une interview accordée à un média français, il s’est montré très préoccupé concernant le futur du transport aérien. Son intervention s’est accentuée sur l’éventuelle neutralisation des places centrales, dans les rangées d’avion, dans le but de faire respecter la distanciation sociale, pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. Face à une telle décision, Alexandre de Juniac a averti qu’elle aurait des conséquences. Le président de l’association internationale du transport aérien a indiqué que faire voler un avion rempli au 2/3 n’est pas profitable.
Une hausse qui pourrait entraîner le secteur dans une chute
Selon lui, « soit l’avion peut voler et on gagne un tout petit peu d’argent sur le vol, soit il ne peut pas voler… ou alors on augmente le prix des billets et c’est au minimum de 50%, ce n’est pas rien ». Cette hausse de prix pourrait entraîner le secteur aérien dans une chute. Pour Alexandre de Juniac, cela fait une trentaine d’année que le secteur aérien tente le tout pour le tout, afin d’être ouvert à un plus grand nombre de personnes. A en croire l’ancien patron d’Air France, le fait d’augmenter le prix des billets, « serait un recul considérable ». Notons que depuis une dizaine d’années, le transport aérien était en hausse continue, grâce à des coûts bas et une augmentation du nombre de destinations.
1,2 milliards de passagers en moins
Le trafic aérien a quasiment doublé de volume, en passant de 2,5 milliards de passagers en 2009 à 4,5 milliards en 2019. Cependant, la crise du coronavirus risque de se faire ressentir au niveau du secteur aérien. Cette année, le trafic pourrait diminuer de plus de 25%, c’est-à-dire 1,2 milliards de passager en moins. « Il n’est pas sûr que la neutralisation du siège va minimiser la transmission du virus qui est déjà très faible à bord. Si les passagers portent tous des masques, si on désinfecte la cabine, si on distribue de la nourriture pré-emballée, si on demande aux passagers de ne pas prendre trop de bagages en cabine, ça peut limiter et pratiquement éradiquer le risque de transmission à bord » a ajouté Alexandre de Juniac.
Les sociétés de transport aérien espèrent donc que les conditions dans lesquelles la reprise sera effectuée dans les pays, ne seront pas assez draconiennes.
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