L’ONU sur la pandémie : un risque de famine mondiale «aux proportions bibliques»

Le Rapport mondial 2020 sur la crise alimentaire sorti en Avril, en avait fait état ; ce serait quelques 135 millions de personnes qui souffriraient d’insécurité alimentaire aiguë et seraient confrontées à des niveaux divers de crise de la faim. Mais dans le contexte particulier de la crise sanitaire que traversait le monde actuellement, l’on pouvait ajouter à ce nombre près de 130 millions autres personnes qui seraient « pousser au bord de la famine » d’ici la fin de l’année. Une crise alimentaire aux « proportions bibliques » selon David Beasley.

Une catastrophe imminente

Jeudi dernier, Les Nations Unies (ONU) lançaient un nouvel appel de fonds de 4,7 milliards de dollars pour « protéger des millions de vies et endiguer la propagation du coronavirus dans les pays fragiles ». Le montant demandé devrait s’ajouter aux 2 milliards de dollars que l’ONU avait déjà demandés lorsqu’elle avait lancé le 25 mars, son plan mondial de réponse humanitaire. « Les effets les plus dévastateurs et déstabilisants » de la pandémie de coronavirus « se feront sentir dans les pays les plus pauvres du monde », avait déclaré en substance ce jeudi-là, le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock. «Si nous n’agissons pas maintenant, nous devons nous préparer à une augmentation significative des conflits, de la faim et de la pauvreté. Le spectre de multiples famines se profile » avait tenu à avertir le haut fonctionnaire de l’ONU.

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Des propos qui venaient faire écho à ceux de Beasley. Lors d’une conversation avec le conseil de sécurité des Nations Unies par liaison vidéo, David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), avait déclaré que le monde était non seulement confronté à une pandémie de santé mondiale mais aussi à une catastrophe humanitaire mondiale. Selon Beasley l’aggravation des crises, les catastrophes naturelles plus fréquentes et l’évolution des conditions météorologiques, nous confrontais déjà « à une tempête parfaite ». Et si à cela venait s’ajouter une crise sanitaire avec ses effets indubitables sur les économies, le monde pourrait faire face à « de multiples famines aux proportions bibliques en quelques mois ».

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