«Luanda Leaks» : Isabel dos Santos et Sindika Dokolo contre-attaquent

La jeune milliardaire angolaise Isabel dos Santos, Fille de l’ancien président Jose Eduardo dos Santos et son époux Sindika Dokolon accusés par la justice et le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) d’avoir vidé les caisses de l’Angola pour gérer leurs affaires personnelles, ont d’après leur avocat demandé l’annulation du gel de leurs avoirs. D’après le parquet général de l’Angola chargé du dossier, les détournements ont été estimés par le gouvernement de Luanda à 5 milliards de dollars.

La jeune femme d’affaire âgée de 47 ans gère un empire composé de plusieurs entreprises dans les secteurs de la téléphonie ou des mines et a également des actions dans d’autres groupes, notamment bancaires, au Portugal. En dépit de toutes les accusations, Isabel dos Santos a nié avoir effectué un quelconque détournement et estime qu’elle est en train de subir une chasse aux sorcières politique. Récemment les justices angolaise et portugaise ont ordonné le gel de ses comptes bancaires et la saisie de certains de ses biens dans les deux pays.

Publicité

« Le gel a été ordonné sur la foi de documents (…) falsifiés par la justice angolaise »

En début de ce mois, elle avait affirmé que cette décision de justice à son encontre était basée sur la foi d’un faux passeport à son nom. De là, le conseil du couple a annoncé ce mardi qu’il avait saisi le Conseil supérieur angolais de la magistrature. « Je confirme que le gel a été ordonné sur la foi de documents que nous considérons comme des faux (…) falsifiés par la justice angolaise (…) dans le seul but de permettre une telle mesure », a dénoncé l’avocat en accusant le procureur général d’avoir « délibérément trompé la justice ».

Walter Tondela a ainsi contesté devant le Conseil, la décision du magistrat qu’il considère d’« illégale et inconstitutionnelle». De son côté, le parquet avait qualifié les affirmations d’Isabel dos Santos de « plaisanterie» en affirmant que la décision du gel de ses avoirs était basée sur des documents.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité