Mur anti-immigration : 3 organisations attaquent l’administration Trump en justice

Donald Trump

Cela avait été l’une des promesses phare de campagne de président américain Donald Trump, et l’un des projets qui lui tenait le plus à cœur : la construction d’un mur à la frontière mexicaine. Mais ce mardi, une coalition de groupes œuvrant dans la protection et la défense de l’environnement, déposait à ce propos, auprès d’un juge fédéral, une plainte contre l’administration Trump. Selon la plainte, le transfert de fonds militaires pour la construction du mur était inconstitutionnel, de même que la dérogation à certaines exigences environnementales par l’administration Trump, pour la mise en œuvre du projet.

Du sable dans le moulin…

La plainte a été déposée auprès du tribunal de district américain de Washington, D.C., par le ‘’Center for Biological Diversity’’, le ‘’Defenders of Wildlife’’ et le ‘’Animal Legal Defence Fund’’. En février 2019, l’administration Trump annonçait son projet de construction d’un mur de 284  kilomètres le long de la frontière mexicaine. Et pour passer outre la polémique qu’une telle décision avait suscité dans le pays, et surtout le blocus du Congrès ; Donald Trump déclarait le projet, dépense d’urgence nationale, et réaffectait à son ‘’mur’’ 3.8 milliards des fonds affectés au Budget de la Défense des USA.

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Pour les associations de défense de l’environnement et les sociétés de défense des animaux, cosignataires de la plainte, le président avait violé la Constitution américaine en outrepassant son pouvoir exécutif et en contournant le Congrès pour financer la construction de murs le long de la frontière sud. En outre l’administration Trump pour valider le projet aurait pris une demi-douzaine de dérogations qui toutes, violeraient selon la plainte, des dizaines de lois environnementales et de santé publique.

Des espèces en voie d‘extinction encore plus menacées

Selon, Brian Segee, avocat principal pour le ‘’Center for ‘’Biological Diversity » ; « L’attaque de Trump contre la Constitution américaine a atteint de nouveaux sommets alors qu’il transforme les zones frontalières en zones de sacrifice(…)  les jaguars et autres espèces sauvages rares le long de la frontière sont poussés un peu plus vers l’extinction ». Pour Jason Rylander, avocat principal de ‘’Defenders of Wildlife’’, la construction du ‘’Mur’’ « bloquerait les corridors fauniques transfrontaliers critiques et entraverait de manière permanente les efforts de rétablissement d’espèces menacées comme le loup gris et le jaguar du Mexique ».

Ajoutait en substance la plainte, le mur frontalier américano-mexicain, au-delà de la mise en péril de la faune, des espèces menacées et des terres publiques, ferait partie d’une stratégie plus large de « militarisation de la frontière ». Un projet en violation flagrante des «droits de l’homme, et  des libertés civiles » et portant atteinte, « aux terres autochtones, aux entreprises locales et aux relations internationales ».

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