Le 4 mai 2020, des chercheurs du Centre international de physiologie et d’écologie des insectes (Icipe) et de l’Université de Glasgow, au Royaume-Uni, annonçaient avoir réussi à identifier un microbe chez les moustiques responsables du paludisme, capable de bloquer la transmission de la maladie des insectes aux humains. L’étude a été menée sur les moustiques dans leur environnement naturel, principalement sur les rives du lac Victoria au Kenya. Et les résultats publiés dans la revue scientifique ‘’Nature Communications’’, une revue scientifique à comité de lecture, basée au Royaume Uni.
Une percée significative…
Pour les scientifiques, la découverte de ce type de microbe qui protège les moustiques contre l’infection par le paludisme, représenterait une avancée significative dans la lutte contre la propagation de la maladie. Dans la mesure où le paludisme se transmettait à l’homme par les piqûres de moustiques. Le paludisme tue plus de 400 000 personnes par an, pour la plupart des enfants de moins de cinq ans. Et selon l’Organisation mondiale de la santé si l’accent mis sur le ralentissement de la propagation du nouveau coronavirus entraînait une réduction de 75% de l’accès aux médicaments antipaludiques, les décès pourraient atteindre 769 000 l’an.
Un microbe contre le parasite
Le nom de ce microbe : Microsporidia MB. Selon les chercheurs, les moustiques porteurs de Microsporidia MB n’hébergeaient pas de parasites du paludisme dans la nature ou même après une infection expérimentale en laboratoire. La recherche ayant également montré que le Microsporidia MB était transmis des moustiques femelles à leur progéniture à des taux élevés, sans causer de dommages au moustique hôte. Les scientifiques tentent toujours de comprendre comment Microsporidia MB bloque réellement le parasite du paludisme.
L’étude suggère que le microbe pourrait stimuler le système immunitaire des moustiques pour lutter contre le parasite. Une autre possibilité pourrait être que le microbe affecte le métabolisme des insectes au point de le rendre inhospitalier pour le parasite. Mais selon le directeur général d’Icipe, le Dr Segenet Kelemu, l’avancée était significative et « l’importance du progrès scientifique n’a jamais été aussi réelle ». Mais reconnaissait-elle ; des études supplémentaires seraient nécessaires pour déterminer précisément comment Microsporidia MB pourrait être utilisé afin d’être utile à l’homme.
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