Pays-Bas : un ex- ministre veut la fin de l’Euro

Bert de Vries, ministre néerlandais des affaires sociales de 1989 à 1994 a décidé de s’ouvrir. Interrogé par le média Trouw, le chrétien-démocrate a exprimé son ressenti vis-à-vis de l’Euro, la monnaie unique européenne qui, à ses yeux, est un échec. En effet, à ses yeux, la monnaie unique a créé des disparités au sein même de l’union européenne.

Ancien membre d’un parti de centre droit pro-européen et libéral, Bert de Vries souhaite la fin de l’Euro tout en dénonçant les nombreuses impasses de la construction européenne. Un message inattendu, notamment de la part de celui qui, à l’époque, fut l’un des piliers de ce projet européen unique en son genre. Selon lui, les populations aujourd’hui, souffrent de cette monnaie unique, qui accroît les inégalités sociales. À ce titre, Bert de Vries semble même s’excuser de s’être précipité, estimant que les gouvernements européens se sont entendus un peu trop facilement.

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L’euro, un échec européen ?

Aujourd’hui, tout semble d’ailleurs être conditionné au maintien de l’euro, ce qui n’est pas viable à ses yeux puisque la monnaie unique ne cesse de creuser les différences. Il cite en exemple, les intérêts sur épargne, qui sont quasi-inexistants alors que les pensions de retraite elles, ne cessent de baisser. Du côté des entreprises, ces dernières s’endettent et sont même encouragées à le faire. Ces faits permettent notamment le maintien à des taux relativement bas, rendant donc les dettes de certains pays, comme l’Italie aujourd’hui, abordable. 

« Si un projet échoue, il faut oser y mettre fin »

À ses yeux, il existe donc une solution, à savoir le retour à la monnaie nationale, le florin, tout en gardant l’euro comme monnaie commune et non plus comme monnaie unique. Considéré comme un échec, l’euro peut-il disparaître ? « Si un projet échoue, il faut oser y mettre fin », affirme celui qui est désormais contre la monnaie unique, rappelant par la même occasion qu’avant l’Euro, les nations du monde entier ont toutes très bien vécu avec leur monnaie nationale et que cela s’était toujours relativement bien passé. 

La crise du covid-19 semble ainsi avoir mis en lumière les limites européennes, un projet bloqué aux yeux de Bert de Vries, qui estime qu’en tant que tel, l’Union ne peut plus avancer. À cela, s’ajoutent le départ de la Grande-Bretagne ainsi que le manque de soutien des pays du Nord au pays du Sud, qui ne peuvent plus lutter. Un manque de convergence idéologique et politique qui trahit là encore des inégalités criantes, La Haye et Berlin ayant profité de l’Union monétaire, avec plus de 25% de croissance au cours des deux dernières décennies, contre 0% pour un pays comme l’Italie. 

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Sa seule volonté ne suffit pas. Lisez le livre
    « Le franc cfa et l’euro contre l’Afrique » de l’économiste Nicolas Agbohou.

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