Psychose et faible taux des consultations, le cas de Fatick (Sénégal)

La peur du Covid-19 semble avoir un impact sur le comportement sanitaire des sénégalais qui selon certains acteurs du domaine de la santé, sont de plus en plus réticents à se rendre dans les hôpitaux pour une consultation générale. En plus de la peur de se faire contaminer dans les hôpitaux, il existe une certaine appréhension sur l’éventualité d’être placé en quarantaine en se rendant à l’hôpital selon les infirmiers de de la région de Fatick. Ces deniers signalent une baisse considérable du taux de consultations par jour enregistré dans plusieurs structures sanitaires.

De fausses rumeurs dans la ville de Fatick

« Au niveau du poste de santé de Darou Salam, un quartier de la commune de Fatick, on recevait mensuellement en moyenne avant le Covid-19, environ 500 patients malades pour des consultations générales. Actuellement, si on prend par exemple ce mois d’avril finissant, nous ne sommes même pas à la moitié des consultations reçues en temps normal » a annoncé Alassane Ly, infirmier en chef du poste de santé de la localité rapporté par APS. Ce dernier explique ce changement de comportement par la psychose de se faire diagnostiquer du Covid-19. L’infirmier en chef de Darou Salam déplore des rumeurs véhiculées selon lesquelles les personnes qui viennent se faire consulter sont placées en quarantaine. Cette baisse du taux de consultation est aussi constatée au niveau des postes de santé de Peulgha, Darel et Poukham.

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Les infirmiers de Fatick interpellent les pharmaciens

Les infirmiers soulignent que les populations ont tendance à se procurer des médicaments directement au niveau des pharmacies afin d’éviter de fréquenter les structures sanitaires. Monsieur Alassane Ly invite les pharmaciens à s’impliquer dans la lutte contre cette tendance : « nous appelons les pharmaciens à ne plus vendre de médicaments à des patients sans ordonnance, seul moyen de les pousser à se faire consulter’’. Le cas de Fatick n’est pas isolé, les régions sénégalaises subissent généralement cette baisse qui risque de mettre en danger les patients souffrant d’autres pathologies.

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