Scandale en France : des « bébés migrants » enfermés à l’aéroport

Ce mardi, des associations de défense de droits des migrants en France se sont indignées contre la démarche disproportionnée de la police des frontières par l’enfermement de deux bébés dont un de quatre semaines dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy. Selon les explications de la directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), parmi les 20 migrants présentement placés dans cette zone de l’aéroport, où sont gardés les voyageurs non acceptés dans le pays dans le but de les retourner, « il y a un bébé d’un mois arrivé dimanche du Portugal avec sa mère portugaise et son père capverdien, et un bébé de 16 mois arrivé avec sa maman mexicaine.»

Pour Mme Laure Plun, cette zone est un lieu d’enfermement et « l’enfermement des enfants doit cesser » a-t-elle indiqué. Pour avoir saisi le tribunal administratif de Montreuil pour raison d’atteinte grave aux libertés fondamentales, surtout pour la nationalité portugaise dont dispose l’un des enfants qui devrait leur garantir une liberté de circulation dans l’Union européenne, la famille a vu sa demande d’entrée en France rejeter par le tribunal.  

Les enfants « n’ont rien à faire dans une zone d’attente »

D’après l’ordonnance délivrée par le tribunal, « les intéressés ne font pas partie des exceptions préalablement définies» par l’exécutif dans le cadre d’accord d’autorisation à certaines personnes à titre exceptionnel depuis le mise en place de l’état d’urgence sanitaire et le durcissement des conditions d’entrée aux frontières à cause du Covid-19. Mais pour l’avocat de la famille, Me Quentin Dekimpe, les enfants « n’ont rien à faire dans une zone d’attente », en estimant par ailleurs que l’enfermement en zone d’attente est totalement inutile.