Sénégal: les étudiants réclament justice pour Fallou Sène deux ans après

La communauté estudiantine du Sénégal célèbre l’anniversaire du décès de leur camarade Fallou Sene qui a perdu la vie il y a deux ans dans une manifestation réprimée par les forces de l’ordre à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le drame est survenu le 15 mai 2018 alors que les étudiants qui réclamaient le paiement de leurs bourses faisaient face aux forces de l’ordre. Une requête avait d’ailleurs été déposée sur la table du Doyen des juges dans le cadre de cette affaire pour l’audition de potentiels nouveaux témoins qui selon les étudiants étaient sur les lieux au moment des faits.

Les étudiants dénoncent « une impunité »

Le journal les Echos a rapporté récemment un nouveau rebondissement dans cette affaire. En effet, une liste de neuf témoins aurait été introduite sur la table du Doyen des juges, Samba Sall par la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL). Les supposés témoins souhaitent être auditionnés tandis que le principal suspect, le lieutenant Serigne Moustapha Sané, reconnu coupable d’homicide involontaire avait été placé sous contrôle judiciaire. Le lieutenant avait été inculpé par le Doyen des juges pour coups mortels ou coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Dans un récent communiqué de presse, la Coordination des étudiants dénonce : « après deux années de combat pour que la lumière soit faite sur cette affaire, la Cesl constate avec déception que le juge instructeur dont la mission est de procéder en toute impartialité à la manifestation de la vérité, est en réalité le principal obstacle au bouclage du dossier d’autant plus qu’il refuse de recevoir la constitution de partie civile des étudiants« .

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Lors de l’audition du représentant des forces de l’ordre, son avocat, maître Khassimou Touré avait évoqué la thèse de la légitime défense pour son client qui selon lui regrettait la tournure des événements : « Les circonstances étaient telles que pour sauver sa peau et celle de ses éléments, il était obligé de faire face à la furie qui s’abattait sur eux. Leurs vies étaient en danger. C’est donc la réaction d’un instinct de survie. » avait souligné l’avocat.

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