Le célèbre réseau social américain Twitter a répondu au locataire de la Maison Blanche, après qu’il ait signé le jeudi 28 mai 2020 un décret ayant pour but de réduire la protection des réseaux sociaux et la liberté qu’ils bénéficient dans la modération de leurs contenus. Via un tweet, la plateforme a laissé voir que la démarche de Donald Trump est une « approche réactionnaire et politisée d’une loi historique ». Un média américain a estimé que le président américain veut surtout donner « aux régulateurs fédéraux le pouvoir d’amender la section 230 de la loi sur la décence des communications, qui donne aux entreprises de médias sociaux une large autorité pour modérer les discours sur leurs plateformes ».
Une protection contre toute poursuite judiciaire
La section 230 du « Communication Decency Act » donne notamment à YouTube, Twitter et Facebook une protection contre toute poursuite judiciaire relative aux contenus publiés par des internautes et leur donne la latitude d’agir sur les plateformes comme bon leur semble. Le 45e président des Etats-Unis a demandé que les sociétés qui agissent de manière discriminatoire à l’encontre des utilisateurs et qui limitent « leur accès à une plateforme sans leur donner une audience équitable, ou prennent d’autres mesures qui ne sont pas conformes aux conditions de service », perdent leur immunité conformément à la section 230. Twitter a par ailleurs également répondu que la section 230 préserve le discours en ligne.
Une mention « vérifiez les faits »
« Les tentatives unilatérales d’affaiblir celle-ci menacent l’avenir des propos tenus en ligne et des libertés sur Internet » a-t-il ajouté. Notons que la décision du chef de l’Etat américain intervient deux jours, après que Twitter a signalé certains de ses messages comme « trompeurs », pour la première fois. Le réseau social avait mis une mention « vérifiez les faits » sur deux tweets de Donald Trump, qui affirmaient que le vote par correspondance dans l’état de Californie était « frauduleux ».
Selon Twitter, ces tweets sont sans preuve. L’ordonnance signée par le numéro un américain cible de manière spécifique Twitter, et assure que la plateforme « décide désormais de manière sélective de placer une étiquette d’avertissement sur certains tweets d’une manière qui reflète clairement un parti pris politique ».
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