Alchornea cordifolia , un arbuste à soins multiples

Alchornea cordifolia un petit arbre tropical érigé, possède une variété de dénomination en Afrique mbonze mbonze en Libinza ou Lingala, ewe ipa en Yoruba, kokolo en Ngwaka, avovlo en Ewé, fusubo ou fulfuldé en Dioula, lah en Wolof et gaudi ou bulora en Peuhl. Il est semi-grimpant grâce à ses multiples branches partant de la base qui atteignent facilement les cultures autour de lui. C’est une espèce très répandue de la famille des euphorbiaceae en Afrique tropicale qu’on retrouve dans les formations végétales communes sur sols humides ou hydromorphes des forêts.

Il forme souvent des fourrés dans les endroits perturbés et non affectés par les incendies sur une maximum de 8m de haut selon les conditions environnantes. Avec sa capacité à se reproduire facilement alchornea cordifolia sur ces terres chaudes se répand aisément dans tout le continent. Avec ses larges feuilles qui ont une forme de cœur, l’arbuste alchornea cordifolia sempervirent, touffu de feuilles bien vertes ont une floraison peu apparente voire discrète.

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Sinon ses fleurs sont blanches à tendance verdâtre fixées sur des pointes ou grappes de forme de pendentif permanent sur les fruits qui ressemblent à des abricots. Et c’est sur un tronc à écorce de couleur unie et lisse que s’élèvent ses branches, les feuilles et ses fruits. Quant à ses fruits, ils se forment très nombreux comme de petits globes. Ces mini globes vont éclater le moment venu pour laisser éclore de petites graines de couleur rouge vif. Alchornea cordifolia est connu traditionnellement pour être une excellente ressource écologique et médicinale.

Tout s’exploite sur l’alchornea cordifolia

Effectivement les traditions africaines utilisent tout sur cet arbuste : racines, feuilles, tiges et graines des fruits autant par voie externe, orale et interne. Des recherches ont révélé la présence d’alcaloïdes et de tanins : typeyohim-bine, acides gentisique et anthranilique. Alchornea cordifolia à l’aide de ses tiges et feuilles, est donc utilisé comme produit de traitement des pathologies des voies respiratoires (asthme, bronhite), urinaires, hépato-biliaires, de tachycardies et bien d’autres maladies. L’extrait de la plante dans une récente étude a affiché une activité biologique antitripanosomiale et l’extrait éthanolique de ses feuilles a révélé une activité inhibitrice contre la souche du Plasmodium falciparum.

La décoction de ses feuilles permet de traiter la carie dentaire, les patients du paludisme, souffrant d’anémie, souffrant de maux de ventre ou de reins, d’ulcère, de vomissement, d’ascite et d’hémorroïdes grâce aux bains de siège (Ku Mbuta et al., 2012). Elle est utilisée comme une plante antilépreuse au Sénégal. Il est également poison de pêche par les pêcheurs (Kerharo, 1975). C’est un bon laxatif agissant comme vermifuge, et la macération de ses feuilles a un effet antidysentérique qui aide à soulager les cas de diarrhée (Bellossi, 2016). Cependant, la décoction de la racine aide à traiter différents cas de stérilité (par voie orale ou anale) ou des cas d’avortement avec saignée. Cet arbuste avec ses propriétés anti-inflammatoires est utilisé aussi pour les affections microbiennes et pour traiter aussi les affections dermatologiques comme les plaies, les blessures. Son bois contient une fine moelle blanche qui sert à la confection de pipes et autres outils.

Contre-indications

Il faut faire attention à prendre des précautions en cas de dysfonctionnement du foie, de grossesse ou d’hypotension avant de faire usage de cette plante comme pour tout traitement (OOAS, 2013). Toutefois, il est recommandé de consulter les personnes appropriées ou un médecin.

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