Bénin : Atteint par la Covid-19, le directeur du SAMU témoigne

Au Bénin, la Covid-19 fait de plus en plus de victimes. Selon le dernier bilan publié par le gouvernement,, 21 personnes ont déjà perdu la vie à cause de la pandémie. 845 sont actuellement sous traitement pour 1199 cas confirmés. Parmi les patients sous traitement se trouve le directeur du Samu (Service d’assistance médicale et des urgences) Eugène Zouménou. Dans un témoignage fait sur les ondes de la Radio Océan FM, le médecin anesthésiste a expliqué comment il a contracté le virus.

« Dans la réalité ça a été difficile« 

« Je suis en contact avec des patients et nous prenons beaucoup de précautions, mais le risque  zéro n’existe pas. J’imagine bien le jour où j’ai été contaminé. Il s’agissait de la visite à un patient grave qui n’était pas encore diagnostiqué. Dès que je suis rentré dans sa chambre, je suis resté avec mon masque, juste pour lui expliquer que l’équipe viendra le prélevé; de ne pas s’inquiéter parce qu’il était très anxieux. J’ai fait à peine une ou deux minutes et je suis ressorti. Le prélèvement du patient s’est révélé positif » a déclaré M Zoumènou. C’est  ainsi qu’il a contracté le mal qui a commencé comme une petite grippe, selon son témoignage. D’autres symptômes comme la toux, l’irritation de la gorge, la fièvre, les céphalées et les douleurs musculaires sont apparues par la suite.

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Le médecin anesthésiste dit avoir commencé par prendre du paracétamol et de la vitamine C mais sans aucune amélioration manifeste. « C’est dans ces conditions que je suis allé faire les prélèvements. Le test de diagnostic rapide était négatif. La PCR était positive. J’ai pris les choses sportivement. Dans la réalité ça a été difficile » confesse-t-il. Aujourd’hui, le médecin est à son 11 ème jour de traitement. Il dit être déjà guéri sur le plan clinique et espère que les tests vont être négatifs. « Je suis un peu inquiet parce que je sais que je suis parti d’une charge virale très importante» avoue-t-il. Eugène Zouménou a pour finir invité les populations au respect des gestes barrières parce que moins ils sont respectés, plus les personnes seront contaminées, prévient le directeur du Samu.

 » Il n’y a aucun risque de stigmatisation lorsqu’on est guéri « 

Une autre personne déjà guérie de la maladie a témoigné dans les colonnes du journal Fraternité. Yolande Tohouégnon a indiqué qu’il ne s’agit nullement d’une maladie de la honte. « Il n’y a aucun risque de stigmatisation lorsqu’on est guéri. Au contraire, tout le monde a la preuve de votre guérison. On devrait plutôt se méfier des personnes qui n’ont fait aucun test et qui ne savent pas si elles ont la maladie ou pas »  estime-t-elle.

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