L’activiste franco-béninois Stellio Gilles Robert Capo Chichi,plus connu sous le nom Kémi Séba s’est prononcé au cours du week-end écoulé sur le mouvement politique Black Lives Matter qui signifie en français « les vies noires comptent ». On retiendra des propos de celui qui est perçu comme une figure du radicalisme noir et du panafricanisme contemporain qu’il ne partage pas totalement le message qui est véhiculé par le mouvement politique né en 2013 aux États-Unis dans la communauté afro-américaine militant contre le racisme systémique envers les Noirs.
« La mendicité vis-à-vis des autres… »
Pour celui qui s’illustre comme un opposant farouche contre le franc CFA, la thématique Black Lives Matter qui signifie « les vies noires comptent » s’apparente à une certaine victimisation de la communauté noire. Il estime que beaucoup de Noirs ne se sentent pas concernés par ce mouvement pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles, est que cela sous-entend que Black Lives Matter prône la mendicité vis-à-vis des autres.
« Nous ne sommes pas dans la démarche de demander un droit dans cette France ou en Occident… Nous nous organisons pour notre communauté. Nous prônons la justice sociale et la création d’un système économique qui nous permettrait de pouvoir vivre décemment. », a fait savoir l’activiste au cours de cette rencontre avec les professionnels des médias. Il fait par la suite remarquer que ce mouvement est une « instrumentalisation néo-libérale de la souffrance noire ».
Des objectifs électoraux…
Pour lui, la montée de ce mouvement dans ce contexte a également des objectifs électoraux. « On instrumentalise la souffrance noire pour que leur vote atterrisse dans les mains de Joe Biden… », a-t-il également lancé. « Entre Black Power et Black Lives Matter , nous préférons le pouvoir noir. Nous ne prônons pas la mendicité vis-à-vis des autres… Nous ne considérons jamais quelqu’un comme le baromètre de nos vies », a-t-il poursuivi.
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