Brexit : l’avertissement cinglant de Merkel à Boris Johnson

Après sa sortie officielle de l’Union européenne le 31 janvier dernier, le gouvernement britannique ayant à sa tête le Premier ministre Boris Johnson, dit vouloir définir l’attitude à adopter après le Brexit. Mais pour la chancelière allemande Angela Merkel dont le pays devra à partir du 1er juillet prochain assuré la présidence tournante pour 6 mois du conseil de l’union, la Grande-Bretagne « devra ensuite, bien sûr, en assumer les conséquences – à savoir une économie moins étroitement liée », a-t-elle indiqué lors d’un entretien accordé au quotidien Le Monde.

Après le Brexit, Londres est dans les négociations avec l’UE dans le but d’établir une relation commerciale avantageuse avec le bloc européen à la fin de la période de transition, prévue pour décembre 2020. « Nous devons nous défaire de l’idée que c’est nous qui définissons ce que le Royaume-Uni devrait vouloir », a indiqué Angela Merkel, qui pourtant par le passé s’était toujours battu pour éviter un Brexit dur.

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« Le Royaume-Uni définit et nous, en tant qu’UE à vingt-sept, apportons la réponse appropriée », a-t-elle affirmé. « Si le Royaume-Uni ne veut pas de réglementation comparable à celle de l’Europe en matière d’environnement, de marché du travail ou de normes sociales, nos relations perdront en intensité, » a ajouté la chancelière.

« Pour que l’Europe survive, son économie doit aussi survivre « 

L’Union européenne de son côté, fait face à des négociations dures, principalement celles des 750 milliards d’euros prévus pour apporter une réponse aux pays européens les plus touchés par les conséquences de la pandémie du coronavirus. Ce fond d’après la chancelière, « ne peut pas résoudre tous les problèmes de l’Europe ». Mais il faut, d’après elle, « agir rapidement face à la pandémie » vu l’état de l’économie européenne avec des taux de chômage pouvant devenir très élevés dans certains pays. Pour cette dernière, la crise pourrait « avoir un impact politique explosif » et donc aggraver les « menaces contre la démocratie ». « Pour que l’Europe survive, son économie doit aussi survivre », a assuré Mme Merkel.

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