Le Burundi a un nouveau président. Évariste Ndayishimiye, qui était censé prendre le pouvoir dans quelques mois après sa victoire aux présidentielles a dû prêter serment un peu plus tôt que prévu. En effet, suite au décès subit du président Pierre Nkurunziza, son poulain a été poussé vers le pouvoir en lieu et place du président de l’assemblée nationale. La Cour constitutionnelle acquise à la cause du régime en place a ainsi préféré voir le président élu en place, plutôt qu’un président intérimaire, d’autant plus qu’il ne reste que deux mois pour la prise effective du pouvoir de Ndayishimiye.
Le nouveau président, Évariste Ndayishimiye, âgé de 52 ans, est un ancien camarade de lutte de Pierre Nkurunziza. Il a participé avec lui à la rebellion et est considéré comme l’un des généraux les plus influents du pays. Étudiant pendant la période de la guerre civile, il a ensuite participé à la guerre, a été ensuite chef de l’armée dans le gouvernement d’union, puis ministre avant d’être un conseiller influent du président.
Il a bien évidemment pris le pouvoir avec la validation de Pierre Nkurunziza et est donc attendu au tournant, dans un pays où le coronavirus sévit, et qui est la cible des organisations internationales pour des violations des droits de l’homme. Le nouvel homme fort du Burundi va-t-il tracer sa propre route ou suivre les pas de son regretté compagnon de lutte Pierre Nkurunziza. L’avenir nous le dira.
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