L’annonce du ministre français de l’intérieur Christophe Castaner concernant la méthode de l’étranglement, a suscité la colère des forces de l’ordre. En effet, au cours d’une conférence de presse hier lundi 08 juin 2020, le ministre a annoncé que la technique d’interpellation policière de « la prise par le cou, dite de l’étranglement » est désormais abandonnée. Il avait laissé entendre que cette méthode « ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie» soulignant que « c’est une méthode qui comportait des dangers ». Cependant, cette annonce n’a pas été vue d’un bon œil par tous les policiers français. Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité SGP Police-Force ouvrière, a l’impression qu’on utilise les policiers « comme une variable face à l’opinion publique ».
« C’est extrêmement compliqué »
Le secrétaire général adjoint du syndicat SGP Police-FO, Grégory Joron, a fait savoir que les forces de l’ordre utilisent cette méthode, quand les gens ne veulent pas se laisser interpeller. « Alors ce qui serait magnifique c’est que le ministre demande à tout le monde de se laisser faire, ça nous éviterait en effet le plaquage ventral, ça nous éviterait le menottage et ça nous éviterait l’étranglement (…). C’est extrêmement compliqué sans opérer de moyen de contrainte physique » a-t-il ajouté. Frédéric Lagache, délégué général d’Alliance, a abondé dans le même sens que ce dernier.
Une méthode permettant de contrôler quelqu’un qui a un poids supérieur
Il a confié à un média français que l’étranglement constitue « la seule technique », permettant de contrôler quelqu’un qui a un poids supérieur. Il a par ailleurs exprimé sa crainte d’en être « réduit au combat de rue ou à l’utilisation du taser ». Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa-Police a indiqué qu’« il y a les annonces politiques et la réalité du terrain » tout en ajoutant : « on dirait que l’on vit dans un monde de bisounours où tout le monde est gentil sauf les policiers qui sont méchants ».
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