Coronavirus : l’industrie du tabac dans la tourmente

« Le tabac nuit gravement à la santé » telle est la phrase écrite en minuscule que les industries de tabac, avaient été forcées par les autorités sanitaires mondiales, de marquer sur les différents produits. Et même sur les plages publicitaires, cet avertissement devait figurer et être signifié. Une mauvaise image de ‘’marchand de mort’’ qui collait donc à ce type d’industrie, et contre laquelle les compagnies de tabac luttaient depuis des décennies.  Selon des observateurs, la crise sanitaire mondiale avait donné à ces compagnies une occasion d’influencer l’opinion publique en se présentant comme des entreprises caritatives, axées sur la durabilité.

Des dons décriés…

Si les industries du tabac ne bénéficiaient pas déjà d’un gros capital sympathie auprès des autorités sanitaires ; la crise de nouveau coronavirus n’avait pas certainement arrangé les choses. Des experts scientifiques ayant décelé qu’à cause du type de manifestations du virus, celui-ci détruisant l’appareil respiratoire, les fumeurs étaient plus à risque de contracter la Covid-19 ou de souffrir d’une évolution sévère de la maladie. Pressentant cette crise de communication, les compagnies de tabac avaient choisi d’anticiper en investissant grandement dans les recherches sur les vaccins, les dons à des associations caritatives et le lobbying politique.

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Et ce serait à ces dons et à ce lobbying politique que s’attaquait la CCLAT, la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, un traité international adopté en mai 2003 et ratifié par 174 pays. Selon le secrétariat de la Convention, les industries du tabac par leurs actes de philanthropie au profit des pays les plus affaiblis économiquement par la pandémie, tentaient en fait de se poser vis-à-vis de ces états en « partenaire légitime » et rechercheraient ainsi « un moyen (…) de faciliter des contacts avec les décideurs politiques à l’avenir ». Une chose qui serait en total violation des articles « 13 et 5.3 » de la CCLAT.

Selon ‘’STOP’’ (Stopping Tobacco Organizations and Products), une organisation mondiale de surveillance de l’industrie du tabac basé à Bath en Angleterre, durant la pandémie, des sociétés de tabac, en particulier Philip Morris International et British American Tobacco, auraient fait des dons énormes. Notamment des dons de ventilateurs à la Grèce, d’EPI ; d’équipements de protection individuelle et de désinfectants pour les mains au Bangladesh, aux États-Unis, au Canada, aux Philippines, au Nigéria, au Kenya et en Géorgie. Et un soutien financier substantiel pour lutter contre la crise au Brésil, à la Roumanie, à la Bulgarie, à l’Afrique du Sud, à l’Inde, au Liban et à l’Ouganda.

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