La mort de l'Afro-Américain George Floyd le 25 mai dernier a ravivé la polémique autour du racisme et les violences policières dont sont victimes les noirs dans le monde notamment aux Etats-Unis. C'est dans ce contexte que plusieurs pays africains ont demandé à l'ONU d'organiser une rencontre urgente pour débattre de ces questions. Ce lundi 15 mai, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) a accepté la tenue d'un débat urgent sur le racisme et les violences policières.
A en croire la présidente du CDH, l’Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger, ces questions seront examinées ce mercredi à 15h00 (13H00 GMT). Pour rappel, c'est la cinquième fois que le conseil des Droits de l'Homme organise un débat urgent depuis sa création en 2006. Le dernier en date a été organisé en 2018 et s'est penché sur la situation des Droits de l'Homme en Ghouta orientale en Syrie.
Une demande acceptée unanimement par les 47 pays membres du CDH
Vendredi, l’ambassadeur du Burkina Faso près des Nations Unies à Genève (Suisse), Dieudonné Désiré Sougouri, avait demandé au CDH d'organiser un "débat urgent sur les violations actuelles des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière contre les personnes d’ascendance africaine et la violence contre les manifestations pacifiques". Une demande qu'il a faite via une lettre adressée au nom des représentants et ambassadeurs des 54 pays africains dont-il est coordonnateur. Dans cette missive il a aussi parlé des événements tragiques du 25 mai 2020 à Minneapolis aux Etats-Unis à l'origine de la mort de George Floyd. Avant d'indiquer que "La mort de George Floyd n’est malheureusement pas un incident isolé".
“Après l’indignation unanime et générale soulevée par cette situation, il serait inconcevable que le Conseil des droits de l’homme ne se saisisse pas de cette question d’actualité conformément à son mandat” a-t-il précisé. Mercredi prochain, ces questions seront au cœur des discussions. Selon les dernières informations tous les 47 pays membres de l'organe ont adhéré à la demande dès la reprise de la 43e session du Conseil des droits de l’homme. Une session qui avait été interrompue à cause de la pandémie du coronavirus. Ce débat urgent servira de cadre pour l'adoption des résolutions contre le racisme et les violences policières